Gabriel, soutenu par FEVE va s'installer près de Bergerac
Gabriel Gendreau va s'installer, grâce à l'aide de FEVE* en septembre 2022 sur la ferme de 66 ha de Cussac, en Dordogne, à 15 minutes de Bergerac. Bientôt cette ferme comptera un berger et 350 brebis. Le jeune agriculteur a lancé une campagne de crowdfunding, via Bluebees, pour soutenir son projet, avec l'agroforesterie notamment.
Une passion qui ne l’a jamais lâché et qui a guidé son parcours. " Mes parents n’étaient pas agriculteurs mais depuis mon plus jeune âge je rêve d’élever des moutons. ( ...). Avant de m’installer j’ai voulu engranger un maximum d’expériences et de connaissances. Pour cela j’ai fait tout mon parcours d’étude dans l’agricole. Après mon BAC STAV (science et technologie de l’agronomie et du vivant) au lycée agricole de l’Oisellerie à La Couronne (16), puis un BTS productions animales au lycée agricole des Vaseix (87), j’ai réalisé un certificat de spécialisation en élevage ovin viande à Bellac (87)". Après son BTS, Gabriel parcourt la France dans différentes fermes, notammnt à Civray d’abord, dans une exploitation qui produisait du lait de chèvre et le transformait pour vendre en circuit court ou à Sancerre (18) pour effectuer une saison de moisson et préparation les sols chez un céréalier.
Jouer à fond la carte du local
Dès la 1e année, le jeune agriculteur de 26 ans ambitionne de mettre 280 agneaux à la vente. "Je proposerai aux consommateurs de la viande d’agneaux bio, mais aussi des produits transformés (merguez, moussaka, brochettes, …). Tous les agneaux que je ne pourrai pas écouler en circuit court, seront malgré tout commercialisés dans une démarche locale, avec le label Bio dans la coopérative "La Périgourdine". Voilà l’objectif que je me fixerai. L’herbe sera au cœur de mon système afin d’alimenter les animaux le plus sainement possible. Des pratiques alternatives (homéopathie, vermifuge à base de plantes) seront également mises en place pour limiter aux maximum l’usage des médicaments. L'exploitant va par ailleurs respecter de cahier des charges qu'il a signé avec FEVE et pour l'engagement des investisseurs qui le soutiennent ( voir encadré).
Redonner à l’élevage le rôle de capteur de carbone
"A la ferme, je vais pratiquer l’agroforesterie qui consiste à associer arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle agricole. Les avantages sont nombreux : protection du troupeau, amélioration de la qualité de l’eau et de la santé des sols, biodiversité, atténuation des changements climatiques, etc. Mais planter des arbres, ça coûte cher et avec tous les investissements nécessaires à mon démarrage d'activité, je ne peux pas les financer et il ne faut pas trainer pour que ça pousse". C'est pourquoi, le jeune exploitant a engagé une campagne de financement via BlueBees qui va l'aider pour le démarrage.
A quoi serviront les sommes collectées ?
"Financer des arbres et des brebis". Gabriel a choisi le financement participatif car il souhaite sortir du circuit classique. De plus, étant installé hors cadre familial, les investissements sont lourds, et cela devrait lui permettre de démarrer son activité plus sereinement. Et puis, c'est l'occasion de soutenir l’émergence et la consolidation d’un circuit court qui sera proche des consommateurs, et qui proposera des produits de qualité, dans le respect du cahier des charges de l’agriculture biologique.
Photos FEVE