Dijon métropole ancre sa stratégie de transition alimentaire
Dijon métropole porte une stratégie de transition alimentaire particulièrement ambitieuse. La capitale régionale possède en effet beaucoup d'atouts pour déployer un projet susceptible de faire école, ailleurs en France, en Europe et dans le monde.Détails.
Dijon métropole possède un écosystème structuré et organisé autour d’un pôle de compétitivité, d’unités mixtes de recherche, de sites fléchés vers la production, la recherche et la formation en agroalimentation. Elle porte une stratégie globale dont les enjeux sont à la fois environnementaux, sociaux et économiques : c’est une agglomération à taille humaine où les acteurs se connaissent bien, un territoire urbain connecté au milieu rural qui l’entoure, c’est enfin une culture ancrée et affirmée du bien manger et du goût.
« mieux manger, mieux produire »
"Notre objectif est bien d’impulser une nouvelle dynamique territoriale alimentaire, durable, accessible, profitant davantage à la fois au producteur et au consommateur" expriment les élus de la métropole. L’alimentation des consommateurs est principalement assurée par des acteurs privés mais elle touche à des sujets sur lesquels la métropole dijonnaise joue un rôle essentiel.
La métropole poursuit comme objectif de "démontrer que l’évolution vers un système alimentaire durable est une opportunité de transformation d’un territoire, d’un point de vue tant environnemental, économique que social et souhaite fédérer le plus grand nombre d’acteurs publics, privés, académiques, industriels, d’habitants et associer plusieurs collectivités territoriales".
Au-delà de la sanctuarisation du foncier agricole sur son territoire, Dijon métropole structure l’écosystème local en agroalimentation autour des entreprises, des laboratoires de recherche et de l’enseignement supérieur. Grâce à la Cité internationale de la gastronomie et du vin, elle souhaite promouvoir et faire rayonner la cuisine française.
Un plan local d’urbanisme qui protège les terres agricoles
Le plan local d’urbanisme intercommunal, habitat et déplacements (PLUi-HD), adopté le 19 décembre 2019, fait de la limitation de l’étalement urbain l’une de ses priorités. Ce document opposable sanctuarise le foncier agricole et viticole sur le territoire de la métropole dijonnaise, en limitant l’urbanisation de terres actuellement non construites à 20 hectares sur la période 2020 à 2030. Pour rappel, 45 % du territoire de la métropole sont des terres agricoles ou viticoles. Cette règle impose de redistribuer la ville sur elle-même, en tirant profit des dents creuses et en densifiant raisonnablement l’habitat, plutôt qu’en rognant sur les terres agricoles à proximité de la ville. Les quartiers sont conçus et aménagés comme des polarités offrant un maximum de services de proximité à leurs habitants, limitant les déplacements tout en encourageant les mobilités douces.
des espaces naturels et agricoles par rapport à la décennie 2010-2020"
Le PLUi-HD engage également la métropole dans des actions visant à protéger les terres agricoles et viticoles situées dans son périmètre. Par exemple : l’affectation de terres agricoles à des agriculteurs, maraîchers, arboriculteurs ou viticulteurs, s’engageant dans une agriculture vivrière de proximité vertueuse pour la qualité des produits et de l’environnement en lien avec la chambre d’agriculture de Côte-d’Or, la conduite d’une politique d’urbanisme garantissant la préservation des corridors écologiques, des arbres, de la biodiversité, des paysages, la protection des trames vertes dans les quartiers résidentiels, l’acquisition de terres agricoles et de fermes, à l’image du plateau de La Cras (160 hectares achetés en 2013 pour implanter des vignes et des activités agricoles à faibles intrants de synthèse) ou de la ferme de Motte Giron, l’ambitieux programme de réintroduction de la vigne du Dijonnois (300 hectares fléchés et le projet d’obtenir une appellation « Dijon » auprès de l’Institut national des appellations d’origine).
- Le premier est environnemental : comment concilier une alimentation suffisante pour tous avec le respect de l’environnement ?
- Le deuxième est social : comment garantir au plus grand nombre l’accès à une alimentation saine et équilibrée, comment répondre aux aspirations de consommateurs qui se positionnent de plus en plus comme des éco-citoyens quand ils remplissent leur panier ?
- Le troisième est économique : comment développer les activités agro-alimentaires locales et comment assurer une juste rétribution des agriculteurs ?
- Le quatrième est territorial : comment ce nouveau modèle peut-il contribuer à un nouvel équilibre entre l’urbain et le rural ?