Quand Arte met en avant La cité maraîchère de Romainville
Dans ARTE Regard, avec "L'expérience de l'immuble à légumes", émission du 4 mars, la cité maraîchère de Romainville montre sa raison d'être, en vérité. "En banlieue parisienne,elle tente le pari de l'écologie populaire : visite de cette ferme verticale de six étages, devenue une vitrine de l'agriculture urbaine.
"Une tour de verre de six étages se démarque au milieu des grands ensembles du quartier Marcel Cachin de Romainville. C'est un projet novateur lancé par la mairie il y a deux ans. L'objectif de cette cité maraîchère est de promouvoir l'écologie populaire pour concilier les préoccupations environnementales avec celles des fins de mois difficiles - un quart des 30 0000 habitants de la commune vit sous le seuil de pauvreté. Dans cet édifice, des plantes comestibles poussent sans pesticides et sont distribuées dans les cantines de la ville, servies dans le restaurant ou vendues au marché en fonction des revenus de chacun.
Etienne, le maraîcher, supervise les 900 m2 cultivables de cette tour, répartis dans les six étages et au sous-sol. En tant qu'agriculteur urbain, il doit prendre en considération les contraintes du bâtiment pour faire pousser champignons, endives, salades, aromates... Fier de son métier, Étienne partage également son savoir avec des personnes en réinsertion professionnelle.
Au rez-de-chaussée du bâtiment, Hawa s'affaire au restaurant. Avec deux de ses amies, elle a créé Cheffes, un établissement à leur image. Elles proposent une cuisine à la fois savoureuse, élaborée à partir de produits locaux, et limite le gaspillage avec une application de revente.
Au troisième étage, Yuna gère le budget de la tour, organise et coordonne les activités. Elle sensibilise et implique les habitants à l'écologie grâce à des débats, des réunions publiques et, même, une transhumance de moutons en pleine ville"
En fin de reportage figure l’extrait (2min) d’un atelier organisé avec les habitant.e.s du quartier Gagarine dans le cadre de l'initiative quartier fertile. Une dynamique collective à été mise en place pour co-construire entre expert.e.s et non expert.e.s, intervenant.e.s extérieur.e.s et habitant.e.s, les 1500 m² d’un verger et d’un potager partagé, au cœur d’une cité en forte mutation.
Tout un tas d'autres attentes
Ici comme dans les autres initiatives dans lesquelles Auffret Pierre-Marie accompagne* la cité maraichère, au-delà de la vocation purement productive, l’agriculture urbaine, répond à tout un tas d’attentes, parfois surprenantes…"une action pour gérer son éco-anxiété comme le précise Yuna Conan dans le reportage, faciliter la cohabitation entre "habitant.e.s historiques" et les "jeunes bobos" dans les quartiers en mutation, la fierté d’une origine culturelle et et d'une tradition alimentaire, la fierté d’un savoir-faire, "rajouter du beau", remettre à l’honneur le bon sens de nos anciens, ou tout simplement un prétexte pour mieux comprendre les rouages de la transformation d’un quartier, les actrices et acteurs impliqué.e.s, les temporalités, les modes de financements, et les leviers actionnables.
Ce sont 30 minutes émouvantes et gorgées d’optimisme. Bravo à toute l’équipe de la cité maraichère pour leurs démarches pleines de bon sens et les effets déjà perceptibles dans la vie de certain.e.s habitant.e.s…