Le premier Salon dédié à l’agroécologie et à la permaculture aura lieu du 24 au 27 janvier 2020, au Parc de la Villette. C’est un Salon à la fois grand public et semi-professionnel qui concerne un public varié, dont les nouveaux acteurs de l’agriculture en ville. Rencontre avec Ondine Prouvost, chef de projets Salons Spas.

Dans quel contexte se tient le salon Permae ?

Il s’agit d’une volonté de répondre à l’intérêt croissant pour le jardinage et le lien à la terre, mais aussi à la recherche d’une forme d’ « autosuffisance alimentaire », une demande de plus en plus importante d’autonomie alimentaire. Nous le voulions apporteur de témoignages et de solutions. Le panel de nos exposants est justement très large autour des plants, de l’outillage, des systèmes d’arrosage, des propositions de formation, comme de financement.

Comment avez-vous monté ce Salon ?

Nous y travaillons depuis environ un an et nous sommes en association avec Rustica. Notre partenaire officiel, qui s’est beaucoup impliqué dans le contenu et notamment l’organisation des conférences. Alain Delavie nous a beaucoup aidés à faire venir des acteurs impliqués dans la permaculture.
Nous voulons ce salon à taille humaine pour favoriser la qualité des échanges sur quatre jours, dont un week-end.

A qui s’adresse ce Salon ? Est-ce le même public que Vivez Nature qui se tient en même temps, au Parc de la Villette ?

Le visiteur est à mi-chemin entre l’amateur et le professionnel. On va dire que c’est un salon semi- professionnel. Nous savons d’ores et déjà que nous aurons des personnes en reconversion et qui s’interrogent sur leur avenir professionnel et ont besoin d’être informées et formées.
Nous constatons que notre public n’est pas uniquement urbain. Le Parc de la Villette, à vocation culturelle et pédagogique est très tourné vers ces cultures naturelles et alternatives. Une cinquantaine d’exposants ont répondu présents pour cette première édition qui va drainer aussi nos visiteurs de Vivez Nature. Si nous avons deux sites web dédiés et différents, il y aura en revanche une entrée commune pour les deux salons. Nous avons déjà 15000 visiteurs pour Vivons Nature, et en prévoyons jusqu’à 20 0000 environ avec Permae.

Pourquoi avez-vous retenu ce lieu et cette date alors que la terre est plutôt endormie à cette saison de l’année et à un mois du Salon de l’agriculture, porte de Versailles?

Il semblerait que nos exposants et visiteurs justement sont plus disponibles à cette saison plus calme de l’année. Les spécialistes chez Rustica nous ont confortés dans l’idée que cette période était propice à la réflexion et aux nouvelles orientations. Cette date ne devrait pas être gênante par rapport au Salon de l’agriculture, mais venir en complément justement, pour des aspects plus techniques et pratiques. Il n’est pas du tout une vitrine de l’agriculture traditionnelle, mais veut rendre le travail de la terre plus accessible et porteur de sens.