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Soutien à la durabilité des circuits courts avec le numérique

 

 

Open Food France et INRAE se sont associés pour réaliser une  étude afin de comprendre en quoi et à quelles conditions l’utilisation d’outils numériques par les organisateurs de circuits courts alimentaires pouvait entraîner une plus grande “durabilité” de l’initiative.

Les deux organisations ont  interrogé une vingtaine d’acteurs pour identifier les outils numériques qu’ils utilisaient, comprendre les usages, ce qui avait impulsé l’adoption de ces outils, comment s’est décidée leur adoption, et pour chacun d’eux, appréhender les impacts positifs constatés par les usagers sur le temps de travail, les relations humaines, le modèle économique, la résilience, l’impact environnemental, etc. Il s’agissait aussi de comprendre les écueils rencontrés, ce que les usagers du numérique ont mis en œuvre pour les dépasser, ainsi que les éventuels risques et impacts négatifs non surmontés.

 

Un rapport à la clef

 

Le rapport offre ainsi déjà un recensement d’outils numériques et une présentation des usages, mais aussi une exploration du contexte et des processus de choix de ces outils numériques. 

Et enfin une première analyse des effets, positifs et négatifs, pointant déjà certaines des conditions de mise en œuvre pour que les effets positifs se produisent, de l’adoption de ces outils au regard de différentes dimensions des organisations en circuits courts : ventes, efficacité de gestion, traçabilité et transparence, trésorerie et modèle économique, risques juridiques, participation et gouvernance, indépendance et résilience, démultiplication des circuits courts, liens humains et choix de vie, et enfin impact sur l’environnement.

 

Cinq hypothèses

 

Suite à ces premiers résultats, les auteurs ont choisi de formuler cinq grandes hypothèses synthétiques, qu’ils souhaitent approfondir lors d’une prochaine étude.

 
Le numérique permet d'atteindre et de gérer une masse critique
d’acheteurs ou de vendeurs à un coût minime,
permettant d’équilibrer économiquement le système,
et contribuant ainsi à la sécurité des producteurs et distributeurs.
 

Il donne l'opportunité d'une grande efficacité de gestion, soulageant ainsi l’humain, renforçant la traçabilité, transparence et confiance, et contribuant à la pérennité économique des circuits courts.

Le numérique permet également de rassembler et de partager des données pour optimiser la logistique et limiter ainsi les émissions carbones, le coût, et le temps passé sur les routes.

Il offre un plus grand partage de l’information et une possibilité de participation plus forte à la gouvernance des projets, renforçant ainsi la démocratie alimentaire.

Enfin, il peut renforcer l'exclusion des populations moins aisées et moins éduquées, ainsi que des personnes âgées, de la consommation en circuits courts.

 

La synthèse de l’étude

Le rapport complet

 

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