Perception écologique et sociale de la biodiversité des espaces verts urbains publics
Dans le cadre de sa thèse, de doctorat en écologie, Alice Meyer-Grandbastien* a analysé les relations entre la diversité d’espèces dans les EVU (Espaces verts urbains) publics et la restauration psychologique de leurs usagers..La hauteurs de végétation et sa diversité s'avèrent en particulier des facteurs clefs.
Dans un contexte d’urbanisation mondiale croissante, des travaux de recherche interdisciplinaire sont nécessaires pour une approche intégrée et appliquée articulant les bénéfices environnementaux et sociaux des espaces verts urbains (EVU) publics.
Le premier objectif de ce travail de thèse a été "d’analyser les processus sous-jacents de la relation établie dans la littérature entre la diversité d’espèces dans les EVU publics et la restauration psychologique ressentie par les usagers". L’hypothèse de départ étant que "l’hétérogénéité paysagère est un paramètre environnemental associé à la diversité d’espèces dans les EVU publics, et perceptible par les usagers et favorable à leur restauration psychologique".
Sur la base des résultats, le second objectif a été "d’identifier des pratiques d’aménagement et de gestion des EVU publics permettant de favoriser à la fois la biodiversité et le bien-être psychologique des usagers". L'auteure a démontré que "l’hétérogénéité paysagère configurationnelle, précisément le mélange des trois strates de végétation et des zones fleuries, est perçue par les usagers et favorise leur restauration psychologique".
L’hétérogénéité paysagère est donc un facteur explicatif dans la relation établie entre la diversité d’espèces dans les EVU publics et la restauration psychologique ressentie par les usagers. Les travaux de thèse mettent également en évidence que "la perception de l’hétérogénéité paysagère par les usagers est particulièrement induite par des variations de hauteur de la végétation".
En outre, le sexe, le parcours géographique, et la diversité des activités des usagers ont une influence sur leur perception de l’hétérogénéité paysagère.
L'auteure a ensuite identifié des pratiques d’aménagement et de gestion des EVU publics permettant d’augmenter le mélange de différentes hauteurs des trois strates de végétation et des zones fleuries.