Quelle agriculture urbaine sur la ZAC Gagarine Truillot ?
Matthieu Collet a travaillé pendant un an sur le projet de la ZAC* d'Ivry-sur-Seine. Son mémoire de fin d'étude de l'Ecole d'Urbanisme de Paris, "L’agriculture urbaine, relais des stratégies alimentaires du(es) territoire(s) comme moyen de concrétisation de ses multifonctions au service de la politique de la ville" est résumé ici.
L'agriculture urbaine est une composante de plus en plus présente dans les projets urbains. Encouragée par les pouvoirs publics dans les PNRU/NPNRU**, elle possède de nombreux bénéfices qui trouvent un sens particulier dans les quartiers prioritaires de la ville bénéficiant d’un renouvellement urbain.
Cette dimension est d’autant plus importante depuis la crise sanitaire du Covid19 ayant mis à rude épreuve l’approvisionnement alimentaire de nos métropoles. C’est la raison pour laquelle, souhaitant voir la mise en place d’une structure d’agriculture urbaine productive, capable de gérer ses questions de fonctionnement, de foncier et de budget, de nombreuses collectivités encouragent l’apparition de l’agriculture urbaine professionnelle. C’est ainsi le cas pour l’Agrocité Gagarine-Truillot à Ivry-sur-Seine. Pourtant, face aux contraintes de l’urbain (petite taille des parcelles cultivables, limitation des nuisances) ces structures d’agriculture urbaine professionnelle ne sont pas capables de générer des profits suffisants pour développer leur indépendance financière, et participer à la sécurité alimentaire des quartiers dans lesquelles elles sont implantées. Forcées à hybrider leur modèle économique autour d’activités plus lucratives (ateliers, team building), elles sont contraintes de délaisser leur fonction nourricière pour se maintenir économiquement.