"La capacité de la nature à atténuer les chocs climatiques est inégalable"
A l'occasion de la septième édition du festival "Inspirations végétales" qui se tient à Montrouge (92) les 1er et 2 juin prochain, nous avons rencontré Gwénola Rablier, maire-adjointe à la transition écologique et à la biodiversité urbaine. Elle dresse les avancées de la ville sur les sujets de nature en ville et annonce la création du futur Conseil local de l'adaptation au changement climatique.
Dans une des villes les plus denses de France, comment répondre au sujet de lutte contre le changement climatique et "rafraîchir" la ville grâce à la nature en particulier ?
Toutes les mesures que nous avons prises depuis plusieurs années à Montrouge visent à trouver des solutions pour l'adaptation de la ville au changement climatique et ce n'est pas que le rafraîchissement, thème que nous avons choisi pour cette nouvelle édition d'Inspirations Végétales. L'adaptation, ça passera par le végétal et nous en sommes bien entendu persuadés. La capacité de la nature à atténuer les chocs climatiques est inégaléee et inégalable. A Montrouge, ville très dense- la cinquième au plan national-, on a cette urgence à agir qui fait que maintenant, dans tous nos projets, la question de la protection de l'environnement et de la place de la nature est complètement centrale. Dans tous nos comités de pilotage dans la préparation de nos projets, on se pose la question de la place que l'on donne à cette infrastructure verte. Il n'y pas un seul projet qui n'aie pas ce sujet de la nature et la biodiversité comme socle de base. C'est notre fil rouge, ou fil vert dirons-nous plutôt d'ailleurs!
Comment agissez-vous pour réintroduire cette nature partout et quelles sont les difficultés rencontrées au quotidien?
Déjà, il faut qu'on recrée cette trame verte et brune pour qu'on rafraîchisse au niveau du sol. Plus on va végétaliser, plus on va lutter contre les nuisibles qui viennent avec le réchauffement climatique. en mettant les bonnes espèces, en permettant aux oiseaux de se reproduire, en n'élaguant pas. En permettant à la nature de retrouver sa place. C'est le projet avec le parc schumann, qui sera riche en végétaux, en biodiversité. La roseraie existe déjà, avec un jardin partagé dans deux ans; On veut désimperméabiliser et introduire de l'eau, avec la concours de Agence Hyl qui nous accompagne sur le sujet.
D'ici 2026, 600 arbres viendront s'ajouter aux 3200 déjà présents. Nous les choisissons aussi en fonction de leur capacité d'adaptation à la sécheresse et à la chaleur du sol.