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L’association le Pré veut promouvoir une gestion rurale des espaces urbains

thumbnail_Champ-de-la-Garde Le champ de la Garde © Paris La Défense

Dans le prolongement de l’axe historique entre les Tuileries et l’Arche de La Défense, le “Champ de la Garde”, est un délaissé urbain de 4 hectares au cœur du quartier République à Nanterre, scarifié par les infrastructures de transport, en grande partie responsables de son enclavement. Un nouveau projet se met en place avec l'asssociation Le Pré qui recrute. 

Depuis 2008, cette friche a été le terrain d’expérimentations scientifiques, paysagères, écologiques et sociales, menées sous l’impulsion et la direction de Roger des Prés, fondateur de ‘la Ferme du bonheur’, un projet “agro-poétique” installé depuis le début des années 90 sur les franges de l’Université Paris-Nanterre.Depuis une quinzaine d’années, la Ferme du bonheur nettoie, aménage et cultive ce terrain, qui a longtemps été le réceptacle de ce que la ville rejette : décharge à ciel ouvert pour les industries environnantes, bidonville, dépotoir et squats en tous genres.

Grâce à une forte mobilisation locale et citoyenne, le Champ de la Garde est un îlot de verdure
au coeur d’un quartier et d’une ville hautement minéralisés

Il est le terrain d’étude de nombreux programmes de recherches autour des questions de pollution et de renaturation des sols urbains. Par ailleurs, la Ferme du bonheur, qui accueille “indifféremment les publics avertis et les exclus”, assume une forte dimension sociale : elle mobilise notamment des centaines de bénévoles à travers des chantiers participatifs afin d’aménager, entretenir et cultiver ce terrain. Enfin, le Champ de la Garde est un lieu informel d’enseignement et de formation aux enjeux de la transition écologique en milieu urbain dense. Il reçoit chaque année des dizaines d’écoles, du primaire à l’enseignement supérieur, de région parisienne, de province voire même de l’étranger.
Reconnue internationalement en partie grâce à sa participation à la Biennale internationale d’architecture de Venise en 2018, la Ferme du bonheur est soutenue par une large communauté de scientifiques, penseurs et architectes conscient du caractère pionnier de cette démarche holistique.
Le Champ de la Garde appartient à l’Établissement public Paris La Défense, chargé de son aménagement dans le cadre de la ZAC Seine-Arche et de l’Opération d’intérêt national – OIN “Nanterre - La Garenne-Colombes”. Il sera restitué à la Ville de Nanterre à la suite de son aménagement à horizon 2027.
Afin d’assurer l’avenir du travail de la Ferme du bonheur au cœur d’un écosystème d’acteurs complexe, la Préfecture des Hauts-de-Seine, le Conseil départemental des Hauts-de-Seine, la Ville de Nanterre et Paris la Défense ont confié en 2022 une mission de médiation à Patrick Bouchain, Grand Prix de l’urbanisme et fondateur de la Preuve par 7, qui a créé l’association le Pré pour préfigurer une structure de gestion partenariale du Champ de la Garde à long terme. 
L’association le Pré a pour objet de "promouvoir une gestion rurale des espaces urbains œuvrant pour la transition écologique et sociale, dans l’intérêt public local, par le développement d’expérimentations scientifiques, architecturales, paysagères, culturelles, ouvertes au public".

Qui coordonne l'association Le Pré ?
Animée par un bureau composé de Bernard Latarjet, Président, Patrick Bouchain, Trésorier, Dominique Lemaistre, Secrétaire, dirigée par Caroline Niémant, le Pré est entouré d’un comité des sages réunissant Gilles Clément, Vinciane Despret, François Lemarchand et Alexis Hadzopoulos.

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