Catherine Muller, présidente de Valhor, s'exprime sur le végétal et l'agriculture en ville
La présidente de l'interprofession de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage a répondu à nos questions lors du Salon du Végétal*. Les professionnels du végétal sont les "sachants" qui doivent être intégrés dès l'amont des projets que ce soit en matière d'aménagements paysagers ou d'agriculture urbaine et le lien avec leurs gestionnaires ne doit jamais être rompu.
Comment bien intégrer le végétal dans les projets urbains ?
L'important est la prise de conscience collective de l'intérêt de faire intervenir les études de conception de paysage et leur réalisation en amont des projets. Pour obtenir les bienfaits multiserviciels de la nature, il faut que tout soit pensé en amont, comme l'infiltration de l'eau à la parcelle ou les plantations d'arbres. Il y a besoin d'une vraie réflexion avec des sachants, et malheureusement c'est une activité qui a tendance à être préemptée par des acteurs économiques qui ne sont pas du métier. Ceux-ci doivent accepter le fait que les concepteurs du paysage sont des acteurs incontournables sur les projets. A minima, il s'agit de les intégrer dans les agences d'architecture et surtout ne jamais oublier le sujet du végétal. Le bâtiment seul n'existe plus, désormais il est construit dans un environnement global et aujourd'hui, il n'y a plus un promoteur immobilier qui ne soit pas inscrit dans un projet vert.