"Transmissions en terres inconnues", immersion dans le quotidien des fermes

Inauguration de l'exposition, à Alençon, avec Baptiste Lenfant, Délégué Général du Groupe Domicile&Compétences, Vincent Besse et des personnalités politiques.

L'exposition "Transmissions en terres inconnues" a été inaugurée ce jeudi 19 septembre au campus de l’Université du Domicile à Alençon (61). L'exposition, visible jusqu'au 31 octobre est l’occasion de découvrir les travaux de recherche menés par Vincent Besse sur la pratique du wwoofing*, ainsi que la bande dessinée illustrée retraçant son périple.

L'exposition se concentre autour des portraits des hôtes qui ont accueilli le chercheur anthropologue chez eux, durant son voyage, de fermes en fermes, sur près d'un an.Les huit expériences en France et en Europe (Grèce, Croatie, Slovénie) qu'a vécues Vincent Besse lui ont permis de décrypter ce qui se joue dans la transmission de compétences, dans l’implication au travail et dans l’intégration.
"Il s'agit d'une aventure tant professionnelle qu’humaine, riche d’ajustements, de rebondissements, de satisfactions et d’échecs", témoigne le chercheur. "Le wwoofing, c’est bien plus que des journées passées à labourer les champs ou à nourrir les animaux ; c’est une véritable immersion dans la vie quotidienne des hôtes, où chaque moment est une occasion d’apprendre, d’échanger, de repousser nos limites sociologiques et de requestionner nos partis-pris sociologiques".

Le wwoofing comme on n'en a jamais encore parlé

Le concept du wwoofing est finalement simple : en échange d’un gîte et d’un couvert, un hôte accueille une personne bénévole, présente à ses côtés pour l’aider dans les différentes tâches du quotidien de son exploitation. Mais en réalité, l’expérience est bien plus complexe, d'après ce que nous explique le chercheur. "Elle bouleverse nos manières de vivre, nos manières de travailler, de s’impliquer dans le quotidien et de transmettre des compétences.
Loin des clichés idylliques, avec cette exposition, nous plongeons dans une analyse socio- anthropologique profonde de l'expérience du chercheur, en explorant les dynamiques sociales et les codes implicites qui façonnent les interactions entre hôtes et wwoofeurs.

Au-delà d'une expérience agricole, un laboratoire d'apprentissage

"Mon lien renforcé avec la nature m’a sensibilisé à l’importance cruciale de la préservation de l’environnement", insiste Vincent Besse. Le wwoofing se révèleainsi pour le chercheur être bien plus qu’une simple expérience agricole. "Les compétences sociales développées, telles que la communication interculturelle et la gestion des conflits, se révèlent essentielles dans notre monde connecté". De même, les compétences symboliques acquises ont contribué à élargir sa vision de la société. Sans oublier, les compétences techniques et les savoir-faire qu'il a acquis "grâce à la patience et la pédagogie de mes hôtes, et qui m’ont fait prendre conscience à quel point leurs activités sont difficiles et tellement fragiles". Cette aventure anthropologique l'’a enrichi sur le plan personnel et professionnel, confirmant le wwoofing comme 'un véritable laboratoire d’apprentissage'.

La Direction Scientifique et de la Recherche au cœur de l’innovation
Sous la direction de Vincent Besse, la Direction Scientifique et de la Recherche du groupe Domicile & Compétences veut valoriser "le domicile en tant qu’espace d’apprentissage et de transmission des compétences". À travers le Campus de l’Université du domicile situé à Alençon (61), le groupe dispose d’un espace dédié à ces travaux, contribuant à mieux comprendre les défis et les opportunités liés à l’évolution du domicile."Notre regard prospectif et notre approche scientifique nous permettent d’explorer les multiples facettes du domicile en tant que territoire d’investigations. En nourrissant le débat public et citoyen, nous contribuons à éclairer les phénomènes de société qui impactent le quotidien de chacun", témoignent les protagonistes. La Direction Scientifique et de la Recherche de Domicile & Compétences incarne l'engagement du groupe dans son combat pour que le domicile soit  reconnu comme "un territoire de compétences, où chacun pourra trouver les ressources nécessaires pour s’épanouir et contribuer activement à la société"