Quelle implication de l'agriculture dans la compensation écologique
Une récente publication du Centre d'études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire* montre que les actions en faveur de la transition agroécologique manquent encore de moyens et d’efficacité. Explications.
Fournisseurs de services écosystémiques, les agriculteurs sont parfois sollicités pour accueillir, sur leurs terres, des mesures de compensation écologique. Ces dispositifs prennent une place croissante dans la lutte contre l’artificialisation des sols et dans la promotion d’un aménagement des territoires durable. Une recherche menée dans six régions de France montre cependant qu’ils ne contribuent pas encore de façon significative à la transition agro-écologique des exploitations. Ces études ont le mérite de faire réfléchir aux solutions, pour les nouvelles formes d'agricultures et celles dans la proximité des villes notamment, en zone périurbaine.
Compensation écologique
De façon générale, la participation du secteur agricole à la compensation écologique suit une logique d’opportunité. Les acteurs ont des préférences qui les amènent à privilégier la réalisation de cette compensation (voir note) sur du foncier non productif, puis sur des espaces en friche, des prairies, et enfin sur des terres labourées, à la fois les plus onéreuses et les plus protégées par la profession agricole.