Parmi les publications de La Chaire UNESCO Alimentations du monde, sa série "So What?" vise à traduire des résultats de recherche en conclusions lisibles pour l’action. Son dernier numéro traite des innovations alimentaires urbaines face aux enjeux de changement d'échelle pour s'inscrire dans la durabilité. Nous vous proposons une synthèse et des extraits.

Un peu plus de la moitié de la population mondiale est concentrée dans des espaces urbains et deux tiers devraient l’être en 2050. Les villes, où peu d’aliments sont produits, exacerbent les problèmes de durabilité de l’alimentation. Ainsi, les innovations alimentaires qui se donnent pour objectif de contribuer à une transition vers plus de durabilité ne peuvent pas ignorer la question de leur changement d’échelle.
Olivier Lepiller et Elodie Valette, respectivement sociologue et géographe, à l'Université de Montpellier - CIRAD, proposent de penser cet enjeu à partir de la notion d’inclusion sociale. Qu’entend-on par « inclusion sociale » et quelles formes celle-ci peut-elle prendre ? Comment les objectifs d’inclusion sociale s’articulent-ils avec les stratégies de changement d’échelle ? Pour répondre à ces questions, les deux chercheurs se sont appuyés sur deux exemples d’innovations étudiés dans le projet URBAL* (Urban-Driven Innovations for Sustainable Food Systems) : le supermarché coopératif La Cagette et le programme municipal d’amélioration de la restauration scolaire « Ma cantine autrement » (MCA), tous deux situés à Montpellier.