La 27^ème Conférence des Nations Unies sur le climat, la COP27, s'ouvre ce 6 novembre en Egypte dans un contexte d'événements météorologiques extrêmes et d'une crise énergétique alimentée par l'invasion russe en Ukraine. Peu présente dans les négociations, alors qu'elle est à la fois contributrice et victime du changement climatique, l'agriculture aura pour la première fois un agenda dédié. 

Jusqu'à présent l'agriculture et l'alimentation n'ont été abordées qu'en marge des discussions institutionnelles sur le climat, lors d'évènements parallèles. Pourtant l'agriculture est responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre d'origine humaine et les populations agricoles sont parmi les affectées par les changements climatiques. Or, 62% des pays développés ne présentent aucune mesure liée aux systèmes alimentaires dans leurs "Contributions déterminées au niveau national" ou CDN* visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques pour l'horizon 2030. Le seul accord obtenu sur l'agriculture dans un cadre officiel l'a été en 2017 lors de la COP23 aux Fidji pour inscrire les questions agricoles à l'agenda du groupe de travail scientifique de la COP.