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Le rapport du Giec pointe notre capacité à nous nourrir

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Le Giec* publie, ce 28 février, le second volet de son 6ème rapport d’évaluation. Les scientifiques insistent sur la nécessité de prendre au plus vite des mesures d’adaptation, et pointent la grande vulnérabilité de nos agricultures et de nos villes. 

Les experts du Giec estimaient, dans le premier volet du rapport dévoilé en août dernier, que la hausse des températures atteindrait le seuil de +1,5 °C autour de 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente estimation. Dans ce second volet, consacré aux conséquences du réchauffement climatique et à l’état de notre préparation à ces impacts, les chercheurs annoncent que « les impacts que nous constatons aujourd’hui surviennent beaucoup plus rapidement que nous l’attendions il y a vingt ans, et ils sont plus perturbateurs et plus répandus ». Ils évoquent aussi des « des risques qui deviennent de plus en plus complexes et difficiles à gérer ». 

Notre capacité à nous nourrir est de plus en plus fragilisée.

Le changement climatique est en train de réduire la capacité des écosystèmes à fournir les services essentiels dont les hommes ont besoin. Ce bouleversement, nous dit le Giec, rend l’homme plus vulnérable : Les chaleurs extrêmes entrainent le déclin de la productivité et de la qualité des pâturages et donc de la production animale, une atmosphère à teneur élevée en CO2 réduit la densité nutritive des cultures, l’augmentation des températures et l’acidification des océans déstabilisent l’aquaculture… Et, « bien que, dans l’ensemble, la productivité agricole ait augmenté, le changement climatique a ralenti cette croissance au cours des cinquante dernières années à l’échelle mondiale ».

Nos villes sont de plus en plus vulnérables.

Plus de la moitié de la planète vit en ville, et ce sera, selon les projections 70 % de la population mondiale d’ici 2050. Le Giec révèle que la santé, la vie et les moyens de subsistance des personnes, ainsi que les habitations et les infrastructures essentielles, y seront de plus en plus affectés par des aléas climatiques. Parmi les menaces, l’augmentation du stress thermique (les « îlots de chaleur »), les pénuries alimentaires provoquées par la perturbation des chaînes d’approvisionnement, la qualité de l’air réduite à cause des incendies de forêt. Ces risques affecteront en particulier les villes qui connaissent déjà une croissance urbaine importante et mal planifiée, des niveaux élevés de pauvreté et de chômage, et un manque de services de base. Mais si les villes constituent des « points chauds » en matière d’impacts et de risques, elles sont pour les scientifiques une partie de la solution. .

« Les villes offrent aussi des opportunités d’action pour le climat, des bâtiments écologiques, des approvisionnements fiables en eau et énergies renouvelables, des systèmes de transport durables qui relient les zones urbaines et rurales qui peuvent permettre une société plus inclusive et juste » 

Les chercheurs ont observé que les exemples de mauvaise adaptation se multiplient dans de nombreux secteurs et régions. Or, des réponses inadaptées au changement climatique créent « des verrous de vulnérabilité, d’exposition et de risques qui sont difficiles et coûteux à changer et elles exacerbent les inégalités existantes ».

*Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’Evolution du Climat

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