Revue de veille d'agri-city.info RDV20
Agri-city.info vous propose chaque semaine sa veille sur les actualités qui concernent l'écosystème de l'agriculture et de la nature en ville. Vie des villes, des entreprises, productions agricole et alimentaire, recherche, décrets, financements, réglementations...
Vie des entreprises & structures
- Cogedim Est, promoteur immobilier, et la Ville de Schiltigheim (67) se sont associés pour planter une forêt Miyawaki sur l'ancien site de la brasserie Fischer désormais transformée en un lieu de vie végétalisé. Cette initiative financée par le promoteur, vise à recréer en un temps record un écosystème forestier en zone urbaine, et à offrir un éventail de bénéfices écologiques au sein du quartier. 1000 arbres et arbustes ont été plantés pour favoriser la qualité de l'air, réguler la température et protéger les sols. Le projet a mobilisé les professeurs et les 192 élèves du groupe scolaire Simone Veil mais aussi les collaborateurs de Cogedim Est qui se sont tous impliqués à leur niveau dans sa réalisation. Les premièrs arbres ont été plantés le 9 mai 2023.
- Efficacity et le BRGM* annoncent la signature d'un partenariat pour "relever les défis environnementaux dans le cadre de projets innovants d’aménagement urbain". Les deux organismes collaboreront sur des études, des expertises, ainsi que sur le développement d’outils, de méthodologies, de procédés et la levée de verrous scientifiques, pour identifier des solutions innovantes afin de faciliter l’aide à la décision dans les opérations d’aménagement. Le partenariat se déclinera en plusieurs objectifs : la reconquête des espaces dégradés, la valorisation des matériaux secondaires, la transition énergétique et l’espace souterrain, la prévention des risques et résilience, l’approche transverse des sols et l’organisation des expertises.
*Bureau de recherches géologiques et minières - Après deux ans de réflexion et de construction du projet, le Courtil de Lucile, une microferme maraîchère bio, située en plein centre ville de Messimy (69), dans l'ouest lyonnais a vu le jour. La ferme a acquis son premier terrain pour produire des fruits, légumes, aromatiques et fleurs comestibles bio de saison, en vente directe au particulier ou à des restaurateurs. Les cultures seront menées selon les principes de la permaculture et du non travail du sol. Des activités seront aussi proposées sur les sites de production allant de la visite pour particuliers, collectivités et entreprises, dans l'objectif de sensibiliser aux enjeux du développement durable.
Villes & métropoles
- La mairie de Paris vient de mettre en ligne le "Guide des Essences de Paris", un guide des arbres à privilégier lors de plantations dans la ville. Bien que le territoire parisien compte déjà 600 000 arbres (dont 500 000 gérés par Paris) de 800 essences différentes, la ville cherche à diversifier encore plus son parc arboré pour remplacer à terme certaines essences par d'autres moins fragiles face aux épisodes de canicule. Les deux objectifs du guide sont d'améliorer les connaissances sur les essences d’arbres présentes et d’avenir à Paris (180 fiches essences) et d'aider au choix d’essences en fonction du site de plantation et des objectifs de chaque projet tout en tenant compte des enjeux liés au changement climatique, à la protection de la biodiversité et aux menaces phytosanitaires. Ce guide est destiné aux aménageurs, professionnels du paysage, services de la ville, propriétaires d’espaces libres, associations...
- A Lyon, à la pointe du chantier de la Confluence, une forêt urbaine va sortir d’une friche industrielle d’ici 2030. Le Champ, c’est son nom, est un quartier sans voiture, véritable concentré d’innovations : terre refertilisée, béton 100 % recyclé, retour de la biodiversité…Il s'agira de la dernière étape de ce projet colossal démarré il y a 20 ans. Près de 1500 arbres vont être plantés sur le site de l’ancienne friche industrielle et à terme, des entreprises de l’ESS et de l’artisanat prendront leur quartier au Champ. Depuis 2018, la Station Mue, présente sur le site, sert de laboratoire : autour de cette installation en bois de 750 m² sont présentées les expériences menées dans la friche industrielle, ainsi que toute une programmation de plein air, construite avec les associations du quartier (balades urbaines, concerts, séances de yoga, ateliers jardinage, découverte de la biodiversité...).
- Dijon Métropole a inauguré le mercredi 17 mai, sa légumerie métropolitaine. Installée sur le parc d'activités Beauregard des communes d'Ouges et Longvic, la légumerie traduit la volonté d'agir en faveur de la relocalisation des filières d'approvisionnement des cuisines centrales du territoire qui représentent plus de 15 millions de repas produits chaque année. Ce nouvel équipement est mis en oeuvre dans le cadre du projet de transition alimentaire ProDij. De cet atelier sortiront à terme 2 000 tonnes de légumes lavés, épluchés, pressés, râpés et emballés à destination de la restauration scolaire dans un premier temps et au-delà dans un second temps. Les légumes utilisés sont le plus possible issus des productions locales, de la métropole ou plus largement de la région Bourgogne Franche-Comté.
Alimentation & agriculture
- Le Décret n° 2023-366 du 13 mai 2023 portant modification de la définition de l'agriculteur actif, permet désormais aux SCOP et SCIC d'être reconnues dans le champ de l'installation agricole et d'accéder aux régimes d'aide de la politique agricole commune (PAC). Pour s'installer, reprendre, développer, pérenniser une ferme collective, les agriculteurs, salariés, associés pourront accéder aux mêmes soutiens qu'en société civile agricole (SCA). Cela permettra notamment le déploiement de l'ESS en agriculture, une transmission plus facile des exploitations, l'accès à un statut social protecteur de salarié-associé...
- Le dispositif BlueBees “Je nourris Paris !” qui a pour objectif d’apporter une aide exceptionnelle aux fermes franciliennes en agroécologie approvisionnant Paris, va jusqu’à doubler le montant des dons collectés lors des campagnes de financement participatif proposées par les structures, grâce au soutien de la Ville de Paris. Les conditions d’éligibilité sont les suivantes : être une ferme installée en Ile-de-France, avoir des pratiques agroécologiques, distribuer tout ou partie de sa production à Paris (AMAP, épicerie locale, marché, restaurants situés à Paris), vouloir lancer une campagne de collecte de dons sur BlueBees pour financer un projet en lien avec son activité agroécologique (exemple de financement : un véhicule pour les livraisons, un séchoir, une serre, un atelier de transformation, un autoclave…).
- Le 10 juin prochain, Cœur d’Essonne Agglomération et les partenaires du Programme Sésame (Abiosol, Le Champs des Possibles) organisent la seconde édition de la Fête Champêtre, à la Ferme de l'Envol, sur La Base 217 à Brétigny-sur-Orge (91). De nombreuses activités sont prévues pour faire découvrir le programme agricole et alimentaire durable du territoire : Marché de producteurs locaux, Visite de la ferme, Ateliers cuisine et biodiversité, Animations transition écologique et agriculture par l’Agglo et les partenaires Sésame, Bar, petite restauration, détente plein air...
Environnement, biodiversité
- Elisabeth Borne a dévoilé une partie du plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici à 2030, lors d'un Conseil national de transition écologique ce lundi 22 mai. "Au total, la moitié de l'effort sera accomplie par les entreprises, notamment les grandes entreprises, un quart par l'Etat et les collectivités, et le dernier quart par les ménages." Le travail mené depuis six mois a permis "d'identifier les différents leviers des baisses des émissions de gaz à effet de serre." Les membres de son gouvernement sont désormais chargés d'organiser des "rencontres sectorielles, dans les prochaines semaines, pour préciser les leviers additionnels qui vont devoir être mobilisés". Les secteurs concernés sont l'énergie, les transports, l'agriculture, l'industrie et le bâtiment. Ces réunions à venir devront permettre de "finaliser une stratégie complète dans le courant du mois de juin".
- A Toulouse, les panneaux publicitaires voient fleurir le slogan "Nous laissons pousser pour préserver la biodiversité", un message de la municipalité afin d'expliquer pourquoi certains parterres ne sont pas tondus, en laissant courir les herbes. La mairie de Toulouse pratique une gestion différenciée de ses jardins et espaces verts qui consiste à faucher l’herbe tardivement, moins souvent et à laisser la végétation se développer naturellement dans certains endroits d’un jardin pour favoriser la biodiversité. Par ailleurs, la mairie a lancé son plan "100 000 arbres, pour adapter la ville au changement climatique et améliorer le cadre de vie des habitants".
Internationnal
- Le Royaume-Uni s’apprête à lancer des crédits biodiversité. À partir de novembre 2023, les promoteurs britanniques auront l’obligation de compenser l’impact de leurs projets sur la biodiversité à hauteur de 110% (Biodiversity Net Gain) pour obtenir leur permis de construire. Ils devront donc restaurer 10% de biodiversité en plus par rapport à ce qu’ils ont détruit. Les promoteurs auront à faire valider un plan qui démontre clairement le niveau de gain net de biodiversité obtenu. Ils pourront soit apporter des améliorations directement sur le site concerné, ou sur d'autres leur appartenant. En dernier recours, ils pourront acheter des crédits biodiversité sur un marché réglementé. Les développeurs qui n'atteignent pas leur objectif pourront acheter les crédits excédentaires à d’autres confrères qui l’ont dépassé. La création de ce marché fait polémique Outre-Manche et laisse à craindre un risque d’accaparement des terres dans un pays où les propriétaires fonciers sont très nombreux.
Lu pour vous
- Dans le dernier numéro de Traits Urbains, le projet agro-paysager Champhol (28) au nord de Chartres, qui a vu l'intervention des Cocottes urbaines est à l'honneur. Aménageur de la ZAC des Antenes, la Saedel a bâti un projet qui fait du paysage une pièce maitresse dans ses composantes naturelles, récréatives et comestibles, avec des jardins partagés, des vergers, des ruches et une ferme maraîchère. Arrivée en 2019 sur le projet, le bureau d'études spécialisé a estimé la surface nécessaire en maraîchage, le coût d'investissement à prévoir, les revenus à attendre et les bénéfices multiples que pourrait en tirer la collectivité, et enfin un cahier des charges pour un appel à projets afin d'installer des maraîchers. (article agri-city.info)