A la suite de l'Assemblée générale de Plante & Cité, le 23 mai, se tenaient deux tables-rondes* autour d'un enjeu majeur : le choix de végétaux en capacité d'aider les villes à s'adapter. La première a fait un état des connaissances avec des scientifiques, pépiniéristes et collectivités. Elle a notamment révélé un besoin de mise en réseau face aux nombreuses connaissances déjà accumulées.
Marie-Reine Fleisch, enseignante-chercheuse en foresterie urbaine à l'Université de Lorraine, AgroParisTech, et l'Inrae, commence l'échange en rappelant l’histoire du végétal en ville. Si au 19è siècle, le Baron Haussmann avait donné pour mission de "planter la ville" car les arbres « purifient l’air, apportent de l’ombre, et contribuent à la décoration de la ville », au début du 20è siècle, "on a oublié tout cela et les arbres n'ont plus qu'un rôle décoratif". Ce n’est qu’à la fin du 20è siècle que l’on reprend conscience de l’intérêt de la végétalisation : "les arbres ont un rôle de régulation thermique, de promotion de la biodiversité, et une fonction sociale". Des études réalisées, en regard des projections du GIEC (scénario RCP6*), montrent qu'à l'horizon 2050, plus 50% des espèces d’arbres seront en danger si l’on combine les effets températures et précipitations." Il y a donc un besoin de données pour savoir quels arbres pourront jouer un rôle dans l'adaptation au changement climatique". Marie-Reine Fleisch évoque notamment "Sesame", outil d'aide à décision développé par le Cerema pour choisir les espèces les mieux adaptées à un projet donné.