Aider les villes à s'adapter au changement climatique, que ce soit en matière de gestion de l’eau ou pour lutter contre l’îlot de chaleur urbain et accueillir la biodiversité, telles sont aussi les missions des Agences de l'eau. La végétalisation des toitures répond à l'ensemble de ces enjeux.
Etablissements publics à caractère administratif, les Agences de l'eau au nombre de six en France, correspondent chacune à un bassin versant*. Elles perçoivent des redevances par les utilisateurs d’eau et peuvent apporter des aides financières à certains projets visant le bon état des eaux (de surface et souterraines), selon les modalités définies dans leurs programmes d’interventions (actuellement, 11e programme pour la durée de 2019 à 2024). Les Agences de l'eau aident la ville pour la gestion de l’eau (désimperméabilisation, baisse de la surcharge du réseau d’assainissement, lutte contre les inondations, lutte contre la pollution du milieu naturel) mais aussi pour sa végétalisation (lutte contre les îlots de chaleur, accueil de la biodiversité).
Chaque agence met en œuvre un programme qui lui est propre, validé par son conseil d’administration
Les types de travaux et les conditions pour l’obtention des aides financières peuvent donc différer d’un bassin à l’autre. A titre d'exemple, l'Agence de l’eau Artois Picardie apporte une aide en réponse à des enjeux multiples, à la convergence de plusieurs politiques publiques : prévention des pollutions des milieux aquatiques, prévention des inondations, gestion durable et intégrée des eaux pluviales, cadre de vie, nature en ville, ilots de fraîcheur. Elle aide les collectivités pour des études subventionnées à 70% et pour des travaux selon un taux dépendant des techniques utilisées.
Pour les techniques « vertes » le taux de subvention est de 70 % : ouvrages de gestion intégrée à ciel ouvert répondant à d’autres enjeux que la simple gestion des eaux pluviales comme la lutte contre l’érosion de la biodiversité (noues plantées, toitures terrasses végétalisées, jardins de pluie ...). Pour les techniques « grises » le taux de subvention est de 40 % avec une avance remboursable en 20 ans de 25 %. Des aides sont possibles également pour la mise en œuvre de cuve de récupération des eaux pluviales au niveau des bâtiments publics existants.
Concernant les activités économiques, pour être éligibles aux aides de l'Agence, les projets doivent permettre de gérer les eaux pluviales à la parcelle. Il faut que les surfaces existantes déconnectées et traitées à la parcelle soient supérieures aux nouvelles surfaces créées et gérées à la parcelle. Des aides sont également possibles pour les travaux visant à réaliser des économies sur les consommations en eau.
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