Le 7 octobre, en partenariat avec l’ESA d’Angers, l’Union Française des Semenciers (UFS) organisait la deuxième édition d’un cycle de rencontres initié fin 2019, avec de jeunes et futurs diplômés de tous horizons. L’occasion de se projeter sur des enjeux des entreprises et professionnels qui travaillent sur le temps long. Il faut en effet entre 7 et 20 ans pour créer une nouvelle semence.
Après une présentation des défis climatiques, démographiques et géostratégiques par Matthieu Brun, responsable des études du Club DEMETER et partenaire de la rencontre, les étudiants issus de différentes écoles de l’ESA, de l’Isara, de l’ISA, de l’École d’ingénieurs de Purpan, de l’Istom et de l’Université d’Angers ont livré leurs analyses de la situation et leurs perceptions des urgences à traiter.
Réduction du gaspillage alimentaire et de l'usage des intrants
S’ils s’accordent sur la nécessité de réconcilier l’agriculture et la société, tous les étudiants n’ont pas exprimé les mêmes priorités en termes d’action politique.
Invités à se placer dans la peau d’un.e ministre de l’agriculture, leurs propositions concrètes pour l’avenir ont tourné autour de plusieurs thématiques fortes : la réduction du gaspillage alimentaire et des ressources, le renforcement de l’indépendance de la France et de l’Europe face aux concurrents mondiaux.
Mais aussi l’aide durable au développement dans les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud en veillant à préserver l’indépendance des « petits » producteurs, l’intensification de la R&D en agriculture/semences pour aider à migrer vers un modèle de production moins carboné et réduire l’usage des intrants.
Dialogue avec toutes les parties prenantes
Pour enrichir leur connaissance des rouages de la décision publique et des enjeux d’opinion, les étudiants ont pu écouter et échanger avec le député Philippe Bolo, également membre du Haut Conseil des Biotechnologies, et le politologue Eddy Fougier.
Les agriculteurs David Forge (+ de 100 000 abonnés sur La Chaine Agricole sur YouTube) et Maxime Gauterau (@GautreauMaxime), également multiplicateur de semences et très présent sur twitter, ont exposé les vertus d’une pédagogie de « terrain » au quotidien.
Le vice-président de l'UFS, Franck Berger a conclu la rencontre en rappelant les axes de mobilisation de la filière semencière dont plusieurs d'entre elles rejoignent les préoccupations des futurs diplômés.
Visite du site de Vilmorin-Mikado
La rencontre s’est poursuivie par une visite du site semencier de Vilmorin-Mikado à La Ménitré (49). Des chercheurs, développeurs et responsables marketing de cette entreprise franco-japonaise dédiée à la sélection de potagères ont pu parler de leur métier et répondre à de nombreuses questions.
Plus de 1 000 collaborateurs de 27 nationalités travaillent dans cette entreprise qui est aussi numéro un mondial de la carotte. L’occasion de rappeler la réputation mondiale d’excellence des semenciers français qui sont également premiers exportateurs mondiaux du secteur.
L’agence Opinion Valley-Comfluence accompagne ce projet depuis son lancement auprès de l’Union Française des Semenciers.
Une rencontre-débat à retrouver sur la chaine YouTube de l’ESA