Agri-City a analysé "les smart farmers vont-ils sauver le monde ?", de Microsoft, qui décrypte notamment le sujet de la sécurité alimentaire dans le monde et l'analyse, avec des brides de solutions apportées par Xavier Besseyre des Horts, responsable commercial du vertical foodtech dans la société.
"L'insécurité alimentaire touche encore 124 millions de personnes dans le monde et en 2050 la planète comptera près de 10 milliards d'êtres humains. Pour garantir la sécurité alimentaire, il faudra augmenter 70 % de notre production".
Cependant, les surfaces et les ressources ne sont pas infinies, et "l'enjeu environnemental est de plus en plus urgent". C'est la raison pour laquelle il y a bien un réel objectif agricole à produire plus et mieux, tout en respectant la planète et ses ressources.
Xavier Besseyre des Horts décrypte plus précisément les réponses possibles que l'Intelligence artificielle (IA) pourrait nous apporter afin de répondre aux différents enjeux que rencontre l'agriculture dans le monde actuellement. L'agriculture a connu de nombreuses transformations ces derniers siècles. Les rendements ont beaucoup augmentés poussés par "les progrès de la chimie et par la mécanisation des techniques agricoles, mais aussi par un volontarisme politique". Ceci a permis de réduire les famines, mais a également induit des dommages environnementaux.
Maximiser la production, réduitre les interventions
D'après le professionnel,, "depuis l'émergence des technologies telles que "l'Internet des objets" (IoT) et l'intelligence artificielle, une nouvelle révolution agricole a démarré. Elle marque le début de l'agritech". On peut la définir comme étant "toutes les solutions qui permettent de maximiser la production agricole à tous les niveaux de la chaîne de valeur".
Par exemple de nombreux outils se développent pour tenter de maximiser les productions. Des outils sont disponibles pour "faire de la reconnaissance d'images et analyser la qualité de la production, drones, caméras, ballons captifs, images satellites scrutent la croissance silencieuse des plantes".
Des capteurs peuvent être installés dans les champs récolter des données et aider au mieux les agriculteurs pour savoir la quantité d'eau ou de pesticides nécessaires aux plantations, ou même "identifier les maladies des cultures pour un traitement plus rapide, détecter et détruire les mauvaises herbes".
Aujourd'hui des exploitations utilisent un "farm management system", logiciel qui automatise de nombreuses tâches pour les exploitants. Il intègre généralement des solutions pour la comptabilité, les déclarations administratives, la prévision des rendements et du chiffre d’affaires. Ces logiciels intègrent de plus en plus d’applications pour monitorer les exploitations. Celles-ci reposent sur des technologies d’IA et d’IoT."
"Les technologies de pointe peuvent accroître la productivité agricole de 45 % tout en réduisant les coûts de 35 %", explique l'auteur de la publication. Ces systèmes peuvent aussi renforcer la sécurité alimentaire en repérant des anomalies dans les productions ou optimiser la traçabilité des aliments.
L'entreprise Microsoft "fournit des briques techniques", ainsi des start-up et entreprises peuvent construire leur solution, accessibles alors via "le cloud Azure" qui "offre des capacités de calcul et de stockage, mais aussi grâce aux services cognitifs".
Ainsi ces technologies peuvent être utiles à l'élevage, où "les enjeux principaux sont la certification, la traçabilité, la bonne croissance des animaux et le confort de l'éleveur" comme la culture céréalière où les données sont notamment collectées via les machines agricoles, et la viticulture où ces technologies peuvent "aider à gérer la production".
Néanmoins, "il existe deux freins à l'utilisation de ces technologies. Le premier est celui du manque d'accès au réseau internet encore fréquent dans les zones rurales. Le second est le prix des outils". Consciente de ces limites, Microsoft tente de développer des solutions pour rendre ces technologies plus accessibles.
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