Depuis les années 2000, des tours maraîchères poussent un peu partout dans le monde, mais leur performance économique et écologique n'a pas fait encore leur preuve. L'agriculture 2.0 fera-t-elle partie intégrante de la ville du futur ? Telle est la question qui est posée dans le numéro 66 du magazine Kaizen. Nous l'avons lu pour vous.
Des modes de production qui interrogent quant à leur vertuosité.
La première ferme verticale à vu le jour en 2012 à Singapour. Depuis 120 fermes on poussé dans la Cité-Etat et au fil des années, d'autres ont émergé un peu partout dans le monde, aux Etats-Unis, Japon, Emirats arabes unis, Chine... mais aussi en France. Ces fermes high-tech ont toutes pour objectif de répondre au défi de nourrir 9.5 milliards d'humains en 2050, dont 80% vivront en ville. Pour séduire les investisseurs et start-up, elles se vendent comme moins chimiques, plus locales et plus économes. Situées en ville ou à proximité des villes, elles favorisent les circuits courts et donc limitent les émissions de CO2 liées aux transports. Les plantes se développent dans des milieux fermés, hyper contrôlés et n'ont donc pas besoin de pesticides pour être en bonne santé. D'autre part, elles sont préservées des aléas climatiques. Mais pour Véronique Marchesseau, agricultrice et secrétaire générale de la Confédération paysanne, "l'argument qui consiste à dire que les fermes verticales ne sont pas tributaires des aléas climatiques permet surtout de ne pas repenser nos façons de vivre pour limiter le dérèglement climatique".