La nouvelle municipalité de Marseille veut stopper toute construction urbaine sur les terrains encore libres pour développer l’agriculture urbaine et, à terme, alimenter les cantines.
Le nouveau maire socialiste de Marseille Benoît Payan, avait convié la presse lundi 25 janvier à une visite de la micro-ferme Terre de Mars dans le quartier de Sainte-Marthe au coeur des quartiers Nord de Marseille. Créée il y a six ans par quatre jeunes marseillais, cette ferme est un modèle de réussite d'agriculture urbaine.
Le nouveau maire souhaite transformer les zones à urbaniser (Z.A.U) à Château-Gombert ou à la Valentine en zones agricoles pour sanctuariser les terres. Le maire souhaite ainsi développer les circuits courts pour ensuite, fournir les cantines marseillaises en produits locaux, une fois le marché actuel avec la Sodexo achevé, soit à l’horizon 2023.
Selon l’adjointe à la ville de Marseille en charge de l’agriculture urbaine Aïcha Sif, « Marseille compte 239 hectares de terrains agricoles qu’on peut récupérer ». Or c’est la Métropole, en tant que collectivité qui dessine le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). La Métropole affirme vouloir « faire basculer le foncier en zone agricole […] dès lors que le secteur géographique concerné possède un vrai potentiel en la matière en termes de qualité des sols, d’irrigation et de topographie, suite à des études préalables. Il est à noter que dans le cadre juridique de la modification du PLUi, une partie des zones à urbaniser doit rester dédiée à l’ouverture à l’urbanisation afin de rester conforme aux objectifs de production de logements ». Pour autant, la Métropole affirme prôner « la sanctuarisation de zones vertes agricoles et durables », affirmant que « 201 hectares ont été basculés en terres agricoles dans le PLUi adopté le 19 décembre 2019 ».