Simon Ronceray cultive en majorité des légumes, mais aussi quelques fleurs.© Pithiviers AGENCE
Après avoir beaucoup travaillé sur l'agriculture urbaine depuis ses études, Simon Ronceray est revenu à ses racines à Yèvre-la-Ville pour gérer son exploitation maraîchère, bien rurale celle-là. Son CV ne tient probablement pas sur une page, et pourtant, son CV, ses légumes n'en ont cure... Article publié le 28 juillet dans la République du Centre;
Résumons : originaire de Yèvre-la-Ville, Simon Ronceray est ingénieur agronome. Il a fait un tour d'Europe en vélo pour une étude comparative de l'agriculture urbaine (20 pays, 12.000 kilomètres). Il a cofondé l'Association française d'agriculture urbaine professionnelle (AFAUP).
Depuis un an, revenu aux sources à Yèvre-la-Ville, il gère son exploitation, Les Trois Parcelles. Le tout en donnant toujours des cours sur l'agriculture urbaine et en coordonnant à Paris un Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole (BPREA) intitulé "Fermes agroécologiques urbaines et périurbaines".
N'en jetez plus : devant cette énumération, on devine le dynamisme du jeune homme (car oui, il n'a que 28 ans). Peut-être est-ce parce que les lignes de son CV se sentaient à l'étroit sur une seule page, qu'il a décidé de la tourner, il y a un peu plus d'un an. Du moins en partie : il est revenu sur ses terres d'origine (son père était agriculteur céréalier) pour créer son exploitation maraîchère. "J'avais besoin d'avoir plus d'espace, de revenir dans un milieu plus aéré. Il y avait aussi un côté projet familial, puisque j'ai commencé avec mon cousin", explique-t-il. Son exploitation occupe aujourd'hui 3/4 de son temps, le reste pour ses autres activités.
Des débouchés parisiens et locaux
Depuis son installation au hameau du Grand Reigneville, sur un hectare et demi, s'épanouissent déjà pèle-mêle fleurs (dahlias en tête), haricots, concombres, ficoïde glaciale, carde rouge, oignons, chou-raves... le maraîcher expérimente et ne met pas tous ses œufs dans le même panier (en parlant d’œufs, il projette à terme d'acquérir des poules pondeuses).
Esprit écologique, ambition économique : le but est à terme de créer cinq ou six emplois. Aujourd'hui, en plus de lui et des coups de main de passage, un salarié saisonnier travaille sur l'exploitation. Pour ce qui est des débouchés, Simon Ronceray traite avec des restaurateurs parisiens, des points de vente dans la capitale, mais aussi des locaux. Tels la Roseraie de Morailles, la fleuriste "Les secrets d'une fleur à Pithiviers", l'atelier "Fleurs Fleurs Fleurs" à Orléans...
En cette fin du mois de juillet, il se lance dans la vente directe, chaque mercredi, entre 16 heures et 20 heures. Pour découvrir le producteur et ses projets, il n'y aura donc plus qu'à suivre les panneaux dans le hameau du Grand Reigneville !
Pour se tenir au courant de l'actualité du maraîcher et de son exploitation, rendez-vous sur sa page Facebook, Les Trois Parcelles.