La Guyane, couverte à 96% par la forêt amazonienne, se caractérise par l'importation de 80% des aliments consommés. Pour développer son agriculture, essentiellement familiale et vivrière, dans un contexte de forte croissance démographique, le département doit notamment lever l'obstacle du foncier. Retour sur la table ronde* organisée sur le sujet.
Avec 8,4 millions d'hectares et près de 400 000 espèces animales et végétales, la forêt guyanaise représente un "hotspot" mondial de biodiversité, essentiellement publique (à 99,4%). Elle ne laisse que peu de place à l’agriculture qui n'occupe que 4% de la superficie du département. Néanmoins, cette dernière se développe avec une SAU1 qui a augmenté de près de 20% entre 2010 et 2016.
Une agriculture vivrière sur de petites surfaces
En 1975, le Plan vert avait entre autres pour objectif de moderniser l’agriculture guyanaise. L’État a recruté et fait venir de nouveaux agriculteurs métropolitains, Antillais… mais également Hmongs2. Ce Plan n'a pas permis à la région d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. La conception de l’agriculture alors prônée par l’État s’est difficilement adaptée au contexte guyanais. La monoculture spécialisée n’a jamais réussi à s'imposer en Guyane, car les sols amazoniens s'appauvrissent trés rapidement. Les contraintes agronomiques et topographiques imposent un modèle agricole extensif.