By Agri-City on jeudi 19 novembre 2020
Category: Biodiversité & végétalisation

La filière "Fleurs coupées" en pleine effervescence

Déjà très touchée au printemps, les fleuristes et l'ensemble de la filière des fleurs coupées sont à nouveau impactés par ce second confinement. La filière en plein tourment ne baisse pas les bras. Hélène Taquet, fondatrice du Collectif de la fleur française se veut positive, malgré une situation très difficile.

Selon Val'hor, l'interprofession du secteur, 15% des fleuristes français auraient fermé définitivement sur les 15 000 professionnels que compte le secteur du commerce de détail de fleurs (hors jardinerie et libres services agricoles) suite au confinement du printemps.
Difficultés d'approvisionnement, prix en baisse, annulation des cérémonies privés et publiques, absences de congrès et séminaires..., sont autant de facteurs qui ont contribué à l'asphyxie du secteur. Avec les mois de novembre et décembre qui représentent traditionnellement 25% de l'activité annuelle de la filière, c'est l'ensemble du secteur des fleurs coupées qui se trouve en grande difficulté.

La filère veut se faire reconnaître

"Un besoin d'air frais et de nature ! Faites vous plaisir, vos fleuristes sont ouverts ! Commander vos fleurs par téléphone ou sur internet et faites vous livrer ou retirez les en boutique (click&collect)", ce sont les apostrophes de la filière envers les consommateurs.
La filière de fleurs coupées françaises est en pleine effervescence. De nouveaux producteurs s'installent, l'offre augmente de qualité avec des fleurs produites dans le plus grand respect des normes environnementales. 
Hélène Taquet, fondatrice du Collectif de la fleur française, elle même agricultrice et productrice de fleurs dans le Cambrésis, se dit inquiète pour la filière horticole. « À l’heure actuelle, le plus difficile ce sont les commandes publiques, qui sont à l’arrêt. »

Relocalisation de la production

Plutôt spécialisée dans la fleur coupée, elle remarque un vrai mouvement de fond en faveur de la fleur française. "Il y a une vraie dynamique. De grandes écoles de fleuristes françaises nous contactent pour proposer des modules de formation dédiés à la production française. Certains établissements régionaux se tournent vers des producteurs locaux pour s’approvisionner !"
"La filière est a un moment charnière de son existence. Elle s'est structurée, elle s'est remise en question et elle s'est adaptée aux contraintes sanitaires actuelles", explique la productrice. Pour elle, la relocalisation de la production prend tout son sens aujourd’hui : "Tous les membres de notre collectif qui proposent au moins 50 % de fleurs françaises sur l’année ont tenu le coup après le premier confinement ! Ceux qui ne se sont pas remis en cause ont dû mettre la clé sous la porte. »

 "Soutenons-la en achetant des fleurs pour égayer nos intérieurs"

"La filière a fait énormément d'effort pour se structurer et s'adapter au contexte sanitaire. Il existe de belles structures très dynamiques et performantes"; instiste encore l'agricultrice, très enthousiaste.
"Les fleurs sont des produits vivants, périssables, non transformables, marqués par une forte saisonalité. C'est un produit qui respecte le calendrier des saisons et qui ne peut être suspendu en attendant des jours meilleurs. C'est un marqueur essentiel des temps de vie, qui participe aux rites societaux", soulgne-t-elle.

Le sapin qui fait partie des exemples parmi d'autres, est mis en avant, par la filière. Comment immaginer, alors que les fêtes de fin d'année approchent, un Noël sans sapin?  

Filière française des fleurs coupées
La filière représente 385 entreprises (à dominante fleurs coupées) avec 1531 emplois.
Les fleuristes, 14 096 entreprises avec 27 800 emplois.
source Val'hor
 
crédit photos: l'Agence Puck
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