Jean-Yves Chapuis, urbaniste et consultant en stratégie urbaine, ancien élu à la ville de Rennes pendant plus de 30 ans explique comment il a contribué à développer le concept de la "ville archipel" considérant les quartiers de la ville comme des îlots autosuffisants séparés par des espaces « agro-naturels ».
" Souvent on parle de la ville comme du plein et de la campagne comme du vide... Or c’est l’ensemble qui forme un plein ". C'est ainsi que Jean-Yves Chapuis introduit son propos. La ville archipel "est un plein", une vision urbaine qui s'appuie sur de nouvelles centralités pour répondre aux besoins des habitants. "La proximité ville / campagne est un atout pour cette forme d’urbanisation et la question des déplacements vers la ville-centre, un enjeu majeur". En travaillant d'abord à la démarche de quartier, puis en tant qu'adjoint à l’urbanisme, Jean-Yves Chapuis a contribué à y développer très tôt ces principes. Un des point de départ fut le schéma vert développé cette année là sur l’ensemble des communes au-delà de la ceinture verte qui entoure Rennes.
L'urbaniste a contribué à forger l’idée que la ville, devenue métropole, devait se développer en conservant le particularisme des communes qui la compose. La notion de ville archipel développée au début des années 2000, a confirmé cette vision d'une métropole s’imbriquant avec la nature et l’agriculture. Aujourd'hui, la ville est divisée en douze quartiers, chacun possèdant le nécessaire, des activités de loisirs, des lieux de culture et scolaires, les surfaces pour les besoins essentiels.