Les Jardins Perchés vient d'être livré par Tour(s) Habitat. L’originalité de cette opération est d’avoir associé la construction de 76 logements sociaux à la création d’une ferme maraîchère urbaine professionnelle se développant à la fois sur le toit terrasse de la résidence (serre de près de 800 m2) et au sol, avec un espace de maraîchage de 1 200 m2.
"Cette idée est née d’échanges sur le logement de demain, un logement plus vert, laissant une place plus importante au végétal consommable en ville. De cette idée a émergé ce projet qui permet à la fois de développer une agriculture urbaine viable, et de renforcer le lien entre les urbains et les agriculteurs en faisant en sorte que ce dernier soit économiquement réaliste", explique Grégoire Simon, directeur général de l’OPH.
Tout a été conçu pour que la cohabitation de ces deux activités se passe au mieux. Les espaces sont séparés mais des points de rencontre ont été imaginés pour permettre aux habitants de suivre l’activité du maraîcher, acheter et consommer les produits cultivés sur place - en l’occurrence des légumes diversifiés "0 phyto" -, et développer du compostage en commun.
Afin de promouvoir la culture, un espace au sol va être attribué aux locataires ainsi qu’un verger et un jardin. Ils seront conseillés dans l’entretien de ces espaces par le maraîcher chargé de l’exploitation maraîchère, gérée par l’Agrocampus Tours Fondettes.
Deux des conditions concernant l’opération posées en amont de la construction étaient, d’une part, de prévoir un coût de construction, serre comprise, égal à ceux des constructions habituelles, soit 2 000 €/m2 ; d’autre part, d’en faire un prototype "libre de droit", c’est-à-dire pouvant être repris par d’autres opérateurs.
Le coût est de plus de 10 M€, (9,9 M€ pour les logements et 0,6 M€ pour l’activité maraîchère). Des subventions exceptionnelles de l’Agglomération (1,3 M€) et du Fonds de soutien à l’innovation (13 300 €) ont été versées à l’organisme.
Les locataires sont arrivés courant novembre 2019 et les premières récoltes maraichères sont attendues au printemps.