17 projets de mobilisation de friches, représentant près de 400 hectares à requalifier ont été retenus pour la première session de cet AMI. Huit d'entre eux bénéficient déjà d'une aide financière de la Région, pour un financement global de plus d'1 million d'euros.La seconde vague se tient juqu'au 24 août 2020.
Adopté en 2019, le dispositif « Reconquérir les friches franciliennes » a pour objectif de lutter efficacement contre l'artificialisation des sols et d'apporter des solutions concrètes aux collectivités qui, dans la zone dense ou péri-urbaine, font face à des friches de toutes natures.
Le « Plan friches » a donc pour vocation de reconquérir ces espaces laissés à l'abandon, sources de gaspillage foncier, et d'en exploiter le potentiel. Il se concrétise par un appel à manifestation d'intérêt à destination des collectivités (communes, Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) et Etablissements Publics Territoriaux (EPT)), dont les premiers lauréats ont été dévoilés le 2 juillet en commission permanente.
17 projets, 3 objectifs
17 projets de mobilisation de friches, représentant près de 400 hectares à requalifier ont ainsi été retenus pour la première session de l'AMI. Les subventions régionales proposées oscillent entre 27 000 et 200 000 € selon les projets. 8 d'entre eux (voir encadré) bénéficient dès à présent d'une aide pour un financement global de plus d'1 million d'euros.
Ces projets présentent des profils variés et aident à répondre à trois objectifs :
- Pérenniser ou renouveler des espaces naturels pour recréer un cadre de vie agréable. C'est notamment le cas du projet porté par la ville d'Aubervilliers (93), qui propose de transformer une friche industrielle de 5 ha, composée de casses automobiles et d'espaces résidentiels vétustes et dégradés pour y construire un espace naturel urbain et une nouvelle offre de logements dans un cadre de vie agréable et végétalisé, au sein d'une commune carencée en espaces verts. La Région finance le projet à hauteur de 200 000 euros.
- Le renouvellement de l'espace urbain dans une trajectoire de « zéro artificialisation nette ». Comme le prévoit la ville de Champagne-sur-Seine, en mobilisant le foncier de l'ancien Lycée Clémenceau, fermé en 2013. Ici, l'objectif est de redynamiser le centre-ville pour y développer à terme des logements, des commerces, et ce sans bétonisation. L'aide de la Région à hauteur de 60 000 euros permettra d'accompagner la reconversion du site.
- Remettre en culture des friches agricoles, comme souhaite le faire la ville de Chambourcy (78), en redonnant à une friche de 35 ha son caractère agricole (remise des sols en état, aménagement des parcelles pour les rendre propices à l'exploitation etc.). L'occasion d'y développer une production bio, d'expérimenter des techniques agricoles innovantes comme la permaculture, développer un réseau de circuit court avec les cantines scolaires de la commune par exemple. La Région soutient le projet à hauteur de 200 000 euros.
- 200 000 € à la Communauté de communes du Pays de Montereau (77) à Montereau-Fault-Yonne. Il s'agit de dépolluer et remettre en état la friche industrielle « Film Argent », afin d'engager un projet de requalification d'espace public et de densification du Parc du Confluent ;
- 60 000 € à la commune de Champagne-sur-Seine (77). Il s'agit d'engager une opération mixte de renouvellement urbain sur le foncier d'un ancien lycée situé en centre-ville ;
- 27 000 € à la Communauté de communes du Pays de Nemours (77) à Bagneaux-sur-Loing. Il s'agit de reconvertir une ancienne halle industrielle en y développant une opération immobilière axée autour de l'habitat, l'activité économique et la culture ;
-200 000 € à l'EPT Plaine Commune (93) à Aubervilliers. Il s'agit d'enclencher la phase opérationnelle de la ZAC Port Chemin Vert. La ZAC vise à aménager d'anciens terrains industriels en y réalisant notamment des logements et un parc linéaire ;
-200 000 € à la commune d'Epinay-sur-Seine (93). Il s'agit de réaliser une opération urbaine orientée sur les thèmes de la culture et de la nature sur un ancien site industriel en conservant dans la mesure du possible les bâtiments existants ;
-200 000 € à la commune de Mennecy (91). Il s'agit de développer un projet paysager sur d'anciens terrains agricoles ;
-200 000 € à la commune de Chambourcy (78). Il s'agit de préserver et revaloriser la fonction productive de la plaine agricole de Chambourcy autour de pratiques innovantes (permaculture, énergies renouvelables, recyclages, circuits courts...) ;
-30 000 € à l'EPT Boucle Nord-de-Seine (95). Il s'agit de redynamiser la plaine agricole d'Argenteuil, en y pérennisant l'activité agricole existante et en y installant de nouveaux agriculteurs.