Nicolas Ceccon, président de ICHD* est l’instigateur du vaste projet LE VERGER qui va naître à Marseille très prochainement. Il nous explique la genèse et l’objectif de ce chantier qui a vocation à se dupliquer. Un appel à manifestation d'intérêt est lancé jusqu'au 30 mai pour installer un producteur agricole.
Comment est né le projet LE VERGER ?
Il est venu d’une réflexion personnelle. En effet, je m’intéresse à l’agriculture urbaine depuis 2010, avec la découverte de l’ouvrage TheVertical farms de Dickson Despommier, aux Etats-Unis. J’ai beaucoup réfléchi à l’intégration de l’agriculture dans des projets d’urbanisme et d’architecture. Je pense qu’elle peut être un outil de l’urbanisme pour le rendre plus vivant, plus écologique, davantage tourné vers le bien-être et les attentes des habitants. Avec ses vertus, j’ai pensé à la façon dont elle pouvait être réfléchie, en amont. Plus qu’un outil, elle pouvait devenir une méthode.
Et ensuite j’ai cherché où se trouvait le liant entre les acteurs de l’urbanisme et ceux de l’alimentation. Et c’est tout naturellement que je me suis tournée vers la grande distribution puisque qu’elle représente près de 80 % des achats alimentaires.