By clement.cardon1 on mercredi 16 décembre 2020
Category: Architecture & bâtiments

La startup belge qui permet à tous de devenir jardinier urbain

Peas&Love a été créée par Jean-Patrick Scheepers en 2015 qui, après l'échec d'une ferme dans la banlieue bruxelloise, a tenté le pari de développer des jardins sur les toits de la capitale. La startup loue des parcelles pour permettre aux urbains de récolter eux-mêmes des produits frais.

Il a personnellement expérimenté, tout seul, la culture de fruits et légumes au fil des années, que ce soit dans son jardin ou sur son balcon. Mais, cela n'a pas marché, car il a reconnu qu'il n'avait ni le temps, ni les connaissances. Ces manques sont, selon lui, ce qui empêche nombre d'habitants des villes de se plonger une activité verte.

C'est pourquoi, il s'est penché vers l'agriculture verticale, plus adapté aux limitations physiques des villes. Actuellement, Peas&Love possède 3 fermes urbaines à Bruxelles et 5 à Paris, où tout peut louer un espace vertical de 4m2 pour moins de 40€/mois.

« La motivation des personnes impliquées est principalement de renouer le contact avec la nature, sans pour autant avoir le temps ou les connaissances », affirme Jean-Patrick Sheepers, « Chaque semaine vous pouvez venir récolter sur votre espace particulier sans avoir à y mettre le temps nécessaire en amont ».

Avec cet abonnement, la startup s'occupe de l'espace loué en prenant soin des cultures. Plus tard, les membres sont notifiés sur une application smartphone, pour venir récolter eux-mêmes les fruits et légumes frais qu'ils ont préalablement sélectionné. Un côté de la grille de culture verticale est strictement réservé à l'abonné, alors que l'autre partie sera distribuée entre tous les membres.

C'est une communauté qui est ainsi créée, avec des valeurs et une nourriture partagées. Cette nouvelle approche, nouvelle culture compte déjà 200 membres actifs à Woluwe-Saint-Lambert, à Bruxelles, là où la première fermes Peas&Love a été fondée.

De plus, le programme « Peas for all » de la startup dédie 5% d'espace sur ses fermes pour les projets à but pédagogique ou les associations locales, afin de réunir plus de monde dans le mouvement.

Et Jean-Patrick Scheepers ne s'arrête pas là. Il vient de créer la European Urban and Vertical Agriculture Federation pour promouvoir le concept des fermes verticales partagées, et a mis en place une ferme équivalent à Istanbul.

Propos recueillis et traduits par Clément Cardon

Article en anglais sur World Economic Forum

Pour aller plus loin:
- Une étude de la WWF sur le futur de l'agriculture indoor
- Intégrer l'économie circulaire dans l'agriculture verticale
- Quel avenir pour les fermes verticales ?
 
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