Le 29 août, au siège de l’entreprise à Saint-Cyr-en-Val, à côté d’Orléans ( 45), la pépinière Javoy, réunissait fournisseurs, clients, et un large écosystème local et prpgessionnel pour célébrer ses 40 bougies et annoncer sa labellisation "entreprise à mission. L’occasion ainsi d’affirmer son engagement sur les sujets environnementaux et sociétaux
Reprise en 2010 par les deux enfants de Pierre Javoy le fondateur, Benoît et Marie-Laure, à la tête de la structure avant-gardiste poursuivent la trajectoire familiale. Les gérants toujours innovants veulent accélérer leur mobilisation sur les sujets environnementaux, en particulier la préservation et la gestion optimisée de l’eau. La pépinière qui emploie 26 salariés produit 1, 2 million de plants, avec plus de 500 variétés différentes de clématites cultivées sur 8 ha, dont 3,5 couverts.. Elle est impliquée aussi sur la recherche de nouvelles variétés, avec déjà neuf variétés à son actif, dont cinq restant à commercialiser.
Entreprise à mission
La pépinière a annoncé à l’occasion de cette journée qu’ils étaient devenus "entreprise à mission". "En fait, nous étions déjà dans cette démarche et n'avons pas dû transformer grand-chose mais cela permet de nous structurer, de communiquer sur la façon dont nous transmettons nos connaissances... », témoigne Marie-Laure Javoy-Rauline. ‘Cela guide nos choix", expliquent les dirigeants qui ont rappelé les étapes les amenant naturellement à cette décision. Cette démarche s'appuie sur quatre ambitions : proposer une offre utile, performante, réduisant l'impact environnemental en production, permettre à chacun de révéler son potentiel au travers de sa contribution au collectif, capitaliser, développer et partager nos connaissances et savoir-faire. Enfin, l’objectif est aussi "d’embarquer l'ensemble de nos parties prenantes dans une recherche responsable d'impacts positifs sur le vivant".
Récupération d'eau
La structure s’est engagée, il y a 20 ans déjà pour réduire ses prélèvements d'eau avec la récupération et le recyclage des eaux d'arrosage et de pluie. « Ici, tout est étanche ! Toute notre eau d’arrosage est filtrée et elle retourne au bassin. Nous évitons 60 % à 70 % de pertes », explique Marie-Laure, ingénieure horticole de formation. Son père, pionnier à l’époque s’était déjà engagé, il y a 20 ans dans une démarche vertueuse, de gestion optimisée des ressources en eau.
Les dirigeants ont par ailleurs présenté leur nouveau brevet ICO, qui commence à être commercialisé pour rafraîchir les villes (voir notre article). Il s’agit d’une solution de végétalisation de façades qui valorise leur expertise des plantes grimpantes.
Les deux dirigeants, à la tête de la structure qui génère un chiffre d’affaires de 3,4 millions d' euros veulent continuer d’innover et rappellent leur ambition : "Ensemble, cultivons la ville de demain"
Les jeunes dirigeants ont par ailleurs fait évoluer leurs canaux commerciaux, en dehors des jardineries (passées de 80 à 42% du chiffre d'affaires) et des producteurs (20% du chiffre), ils développent l'export (5 à 10%) et les secteurs du paysage (30%) et depuis peu, la vente en ligne.
*Société à mission : une entreprise à mission se veut avoir un impact positif sur la société, au-delà de la recherche de chiffre d'affaires et de rentabilité. Il en existe plus de 1 700 en France, dont une quarantaine dans la région.
Le brevet ICO
Démonstration du système ICO, brevet déposé en 2023. "Cela va nous occuper pour plusieurs années !" a commenté Marie-Laure Rauline. Il s'agit de faire pousser des plantes grimpantes le long d'un câble ou d'un support souple, ou encore d'un filet, relié à une manivelle. Des premières commandes ont été passées en Île-de-France. Il se pourrait aussi que ce système se multiplie plus localement, afin d'apporter ombres et îlots de fraîcheur pendant la saison estivale, en fonction des espèces choisies.