« L’équivalent de 596 000 hectares ont été artificialisés en dix ans en France », a déploré le 12 novembre 2020 la Cour des Comptes dans un référé adressé au Premier ministre Jean Castex. Ceci est le résultat de l’étalement urbain couplé au développement des transport et des infrastructures et à un prix du foncier agricole comparativement plus faible en France que dans d’autres pays européens.
Ce phénomène important est à considérer « dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie Covid-19 qui rappelle l’importance, pour notre pays, de la sécurité de son approvisionnement alimentaire, et par suite, du maintien d’une agriculture forte et orientée vers la qualité de ses productions et le respect de l’environnement », soulignent les magistrats dans le référé.
Demandant des réformes rapides au gouvernement la Cour des comptes préconise : d’accélérer et achever d’ici 2023 la mise en place de l’observatoire de l’artificialisation des sols, de définir un cadre d’intervention des Safer sur parts sociales, et de regrouper la FNsafer et Terres d’Europe SCAFR au sein d’une unité unique avant fin 2021.