Ce 1er juillet, l'AFD organisait une journée d'échange sur la Nature en ville. Entre témoignages sur les enjeux de la biodiversité en milieu urbain et retours d'expérience dans des villes d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, les débats ont été riches d'enseignements. Nous les avons suivis.
Frédéric Audras, responsable de la division "Développement urbain" au sein de l'AFD France précise d'emblée que son organisation oeuvre à la protection de la biodiversité et travaille sur les "conceptions fondées sur la nature", avec des prévisions de financements à hauteur de 1 milliard d'euros à l'horizon 2050.
Hélène Soubelet, rappelle que la biodiversité urbaine rend des services écosystémiques indispensables au bien-être humain
Par ailleurs, la directrice de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité France indique que "ces services ont progressivement été perdus dans les villes, et notamment dans les mégacités des pays du sud". Elle précise aussi que par nature, les villes s'implantent dans des zones riches, fertiles et donc souvent dans des "hot spot" de biodiversité, contribuant ainsi à l'appauvrissement de ceux-ci. "Les citadins ont perdus le lien avec la nature et donc la conscience de cette perte de biodiversité. Il faut donc agir sur les mentalités". Hélène Soubelet tient aussi un discours positif en rappelant que les villes sont un moyen de concentrer les populations, de relocaliser la demande, et d'une certaine façon de de réduire l'impact humain sur la biodiversité à l'échelle de la planète. Et l'urbanisation génère un activisme écologique, la naissance d'associations, à l'origine aussi du changement.