Le Plan urbanisme construction architecture (PUCA)* a lancé le 12 février 2020, le programme de recherche Biodiversité, Aménagement Urbain et Morphologie (BAUM) dans le but de contribuer à mieux évaluer l’impact des constructions et de leur implantation sur les éco-systèmes, en milieu urbain, et produire des connaissances sur les liens entre l’organisation spatiale des bâtiments et l’installation ou le maintien d’une biodiversité (faune et flore).
Quarante-cinq candidatures ont été reçues, témoignant ainsi de l’importance et de l’actualité du sujet, renforcées par la crise sanitaire. Ils étaient soutenues par des équipes réunissant professionnels de la ville et chercheurs, croisant les champs thématiques de l’écologie et de l’aménagement du territoire. Les bureaux d’étude en écologie et en aménagement, les écoles d’architecture et les universités sont parmi les principaux compétiteurs.
Le jury, co-présidé par Hélène Peskine, secrétaire permanente du PUCA et Philippe Clergeau et réuni les 11 et 18 juin a souligné la qualité des candidatures reçues ; en particulier l’ancrage territorial des projets, par le fait du choix de sites bien identifiés, et de partenariats nombreux avec les acteurs locaux.
Il a été très satisfait de constater l’émergence de partenariats scientifiques entre des champs disciplinaires amenés à collaborer plus fréquemment, à l’heure où l’actualité nous encourage à repenser notre modèle de développement urbain au prisme du changement climatique et de l’extinction accélérée des espèces. a été guidé dans son choix par le désir de privilégier les travaux dont les résultats attendus apportent des réponses de portée générale, utiles à l’action publique. Il a procédé au classement des neuf premières candidatures, étant entendu que les six premières pourraient être financées et engagées dès 2020.
Les équipes retenues bénéficieront chacune d’une subvention des partenaires et de l’attention d’un tuteur référent issu du Conseil scientifique du programme BAUM, restructuré pour cette étape d’accompagnement et de valorisation des travaux.
Une rencontre acteurs/chercheurs, sur le modèle de la rencontre organisée en janvier 2020 dans l’amphithéâtre du Muséum national d’histoire naturelle, sera organisée fin 2020, ouverte à l’ensemble des équipes qui ont candidaté, et au public des acteurs et des chercheurs intéressés. Lors de cette journée, les projets sélectionnés seront présentés.
- Premier : Morphobiot – présenté par l’Ecole nationale supérieure d’Architecture de Toulouse : évaluation de la capacité de cinq tissus résidentiels toulousains, observés à l’échelle de l’îlot,à accueillir et maintenir une biodiversité urbaine, en lien avec les continuités écologiques métropolitaines ;
- Second ex-aequo : BioRev-Aix – présenté par le laboratoire Telemme de l’université d’AixMarseille : évaluation de la capacité du réseau viaire de la ville d’Aix à être support de fonctionnements urbanistiques et écologiques, en particulier à l’échelle du quartier ;
- Second ex-aequo : Réaumur – présenté par l’université de Franche-Comté : évaluation de l’influence des morphologies urbaines sur les communautés d'insectes pollinisateurs et leurs 1/2 interactions avec la flore locale, à l'échelle du quartier et en considérant les réseaux écologiques multi-échelles (le volet local focalisé sur l’agglomération dijonnaise) ;
- Quatrième : EvolVille – présenté par le laboratoire Live du CNRS Strasbourg : évaluation de la diversité fonctionnelle des écosystèmes dans différents contextes de densification urbaine et de gestion à l’échelle du quartier, dans l’agglomération strasbourgeoise ;
- Cinquième : BioDistrict – présenté par AgroParisTech Montpellier : analyse de la prise en compte de la biodiversité et de son intégration aux projets lors de leur conception, dans neuf quartiers en frange urbaine de trois métropoles françaises en croissance économique : Montpellier Méditerranée Métropole, Nantes Métropole et Toulouse Métropole ;
- Sixième : Frugacité – présenté par l’agence d’architecture interdisciplinaire de SNCF Gares et Connexions (AREP) : analyse de l’articulation entre morphologie urbaine et biodiversité elon une typologie de quartiers dépendant de leur position sur un gradient de densité urbaine, (quartiers autour des gares de la ligne N du Transilien), dans la perspective du développement d’un outil d’aide à la décision pour la programmation et la conception architecturale et urbaine de quartiers à fortes contraintes technique ;
- Septième : TramBio’Sol – présenté par le bureau d’études Sol Paysage ;
- Huitième: Aurore – présenté par l’Institut Paris Région ;
- Neuvième : JIJI – présenté par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille.