Historique et essor du parc agricole des piémonts de l'Etoile, à Marseille avec Jean-Noël Consalès, maître de conférences à AMU-UMR Telemme-CNR* . L’appel à projets pour la mise en culture de terrains à vocation agricole lancé par la métropole a permis d’installer quatre agriculteurs urbains sur 7 ha du parc agraire. L'objectif étant d'exploiter le potentiel agricole total, soit 50 ha de terres et 30 ha de friches.
Marseille est une grande commune de plus de 24 000 hectares sur laquelle s’est déployée une agriculture diversifiée, jusque dans les Trente Glorieuses. En effet, entre le centre-ville et les grands massifs qui ceinturent le territoire, une vaste banlieue agricole, nommée le « terradou » (le terroir en provençal), a alimenté, pendant très longtemps, les marchés urbains en produits frais (maraîchage, arboriculture, produits laitiers, etc.).
Mais, à partir des années 1960, le déclin de l’agriculture marseillaise a permis l’urbanisation progressive de cette banlieue de moins en moins agricole et de plus en plus résidentielle. Ce processus s’est néanmoins exercé de manière lâche. Il a ainsi laissé de la place à des multiples espaces de friches anciennement agricoles qui, bon an mal an, ont échappé à l’urbanisation.
Depuis une petite dizaine d’années, ce potentiel agricole de la ville est redécouvert et de nombreuses initiatives d’agricultures urbaines tentent de prendre corps sur les reliquats du terradou marseillais.