"Le mutualisme villes-campagnes : une réponse aux enjeux des transitions ? Cet atelier de réflexion commune"* organisé par la Caisse des dépôts, France Urbaine, Sol et Civilisation, et la Fondation Avril ouvre des champs de réflexion et donne des perspectives d'avenir, à travers plusieurs témoignages.
Isabelle Laudier, responsable de l’Institut pour la recherche de la Caisse des Dépôts et Olivier Landel, délégué général, France urbaine rappellent en introduction que si le sujet du mutualisme villes-campagnes est un sujet prospectif, il représente déjà une réalité à l'échelle des territoires, qui se traduit notamment par des projets de coopération entre acteurs et pose des questions de gouvernance territoriale.
Les relations villes-campagnes sous le prisme du métabolisme territorial
Laetitia Verhaeghe, doctorante en CIFRE, Sol et Civilisation, Unité Mixte de Recherche Géographie-cités, équipe CRIA dresse un panorama de la situation française en terme de mutualisme villes-campagnes. La doctorante a pris les relations villes-campagnes comme objet de recherche et les a analysés sous le prisme du métabolisme territorial. Ces relations se caractérisent par des flux de matières et d'énergie de sources renouvelables et par des liens sociaux, politiques et économiques associés. Les villes importent des campagnes de l'énergie, des denrées alimentaires, de l'eau potable et des produits finis ou intermédiaires et elles exportent des déchets organiques, de l'énergie, et divers produits. Les relations villes-campagnes peuvent ainsi être considérées comme un supports de la transition écologique et d'autant plus que le contexte est favorable en France en raison de la décentralisation des politiques publiques, de l'incitation au déploiement local de Projets alimentaires, agricoles et énergétique (PAT) et de la mise à l'agenda des enjeux climatiques et énergétiques dans un objectif de transition socio-écologique.