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L'Académie d’agriculture de France propose le 1er février à 14h30 un débat sur "Les conditions d'une nouvelle dynamique des agricultures periurbaines face à l'urgence de souveraineté alimentaire", autour de chefs d'entreprise, chercheurs et enseignants. Il sera question des Projets alimentaires territoriaux, des questions de main d'oeuvre comme de logistique. Un beau panel d'intervenants. Agri-city.info se fera l'écho de cette prochaine rencontre.

Les agricultures périurbaines sont entrées dans une nouvelle phase avec le ressurgissement des questions de souveraineté alimentaire entendue comme « le droit de chaque nation de maintenir et de développer sa capacité de produire ses aliments de base ». La pandémie du COVID a révélé leur réactivité face à une demande soudaine et imprévue. La nouvelle PAC, autour de la formule farm to fork, consacre de même leur importance, particulièrement en France où l’excédent de la balance commerciale agricole s’effrite du fait de l’augmentation des importations sur certains créneaux (60 % des fruits et 40% des légumes consommés en France sont importés).
Le succès des Projets alimentaires territoriaux (PAT) dont l’objectif est de relocaliser l’alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines en sont une autre illustration.Enfin on peut également citer l’objectif « zéro artificialisation nette » inscrit dans le plan Biodiversité de 2018 qui va aussi dans le sens d’une certaine sacralisation de la SAU autour des villes.

Au-delà des pétitions de principe, les agricultures périurbaines se heurtent encore à
de nombreux goulots d’étranglement qui viennent péjorer leur dynamisme. 

Il en est ainsi de la main d’œuvre : si toutes les agricultures sont confrontées à ce problème, la concurrence du marché urbain pèse plus encore pour les agricultures périurbaines. Le cout du travail chez les spécialisés et les questions du salariat en agriculture sont de nouveaux défis. Il en est encore de la logistique avec la question des derniers kilomètres d’acheminement qui ne cessent de ressurgir pour grever les coûts et celle de la mise en marchés avec les carreaux de producteurs et l’initiative de nouveaux marché de gros en ile de France. 
La séance sera l’occasion d’évoquer les bonnes échelles d’assisses territoriales pour soutenir ces agricultures. 

Programme : Introduction et animation avec Xavier Laureau, gérant des Fermes de Gally : Les facteurs clés de succès et l’urgence du défi
- Celine Vila agricultrice, maraichère en tomate sous serre, responsable commission emploi légumes de France
Les enjeux de la main œuvre en agriculture, maillon faible d’une re -dynamisation des agricultures péri urbaine et des agricultures spécialisées.
- Beatrice Messini laboratoire d’économie et de sociologie du travail
- Stéphane Layani – Président de la Semmaris : L’organisation logistique, la nouvelle donne, les initiatives du min de Rungis
- Gwenaëlle Raton - Chargée de recherche, Univ Gustave Eiffel / Laboratoire Splott, Approvisionnement alimentaire des villes
Les logistiques des circuits courts en agriculture péri et intra-urbaine avec Marc Nielsen ,directeur de Terres en Villes .
La mise en œuvre des P.A.T, des exemples réussis avec Monique Poulot