Agri-city.info vous propose désormais chaque semaine sa revue de presse sur les actualités qui concernent l'écosystème de l'agriculture et de la nature en ville. Vie des entreprises, productions agricole et alimentaire, recherche, décrets, financements, réglementations.
Vie des villes et des entreprises
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Une "forêt urbaine" sortira de terre fin 2025 sur la place du Colonel-Fabien à cheval entre le 10e et 19e arrondissement de Paris. Rond-point bruyant et inadaptée aux piétons et aux cyclistes, la place devrait être métamorphosée, avec la plantation en pleine terre de 60 à 80 arbres sur sa partie ouest, libre de tout réseau dans son sol. Prévu pour décembre 2025, l'aménagement représente un investissement de 6,4 millions d'euros. Elle complètera deux autres "forêts urbaines" en projet place de Catalogne dans le 14e (9 millions d'euros) et à Charonne, le long de la Petite Ceinture, dans le 20e (16 millions d'euros). Ces deux dernières devraient être livrées à l'été 2024 avant les Jeux Olympiques.
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VeniVerdi lance sa formation "Devenir acteur.rice de l'agriculture de proximité", un programme de 22 jours sur 132 heures. Cette formation doit permettre de "créer son projet en agriculture de proximité, d’intégrer un réseau professionnel et de découvrir la pluralité de l’agriculture urbaine. Elle est organisée en sept modules au choix : Élaborer un projet en agriculture urbaine, Installer un site en contexte urbain, Biologie du sol et végétale / techniques maraîchères, Biodiversité et agriculture de proximité, Pédagogie et animation, Modèles économiques / mobilisation et communication, Intégrer un réseau d'acteurs et travailler collectivement. Trois modules sur les sept sont éligibles au CPF (compte personnel de formation).
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Introduire l'aquaculture au coeur des terres de la Beauce, c'est le défi que s'est lancée AMP (Aquaponic Management Project) avec la SCAEL, coopérative céréalière du territoire. Le projet OLIS (silo à l’envers) porté par la coopérative, consiste à créer une ferme urbaine dans les anciens silos de Lucé près de Chartres, avec 2 ha qui seront dédiés à la partie ferme et 6 ha pour de l'immobilier. Une centaine d’agriculteurs de la Beauce mais aussi du Perche sont d’ores et déjà partants pour expérimenter le modèle conçu par AMP chez eux, de petites structures aquaponiques de moins de 20 tonnes. Les parrs (alevins) pourront être fournis aux agriculteurs qui seront également formés, équipés, installés, et bénéficieront ensuite d’un suivi permanent en direct par monitoring.
Architecture- bâtiment & immobilier
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Le collectif "THE ARK" se mobilise sur un catamaran à l'occasion du salon du MIPIM 2023 (Palais des Festivals et des Congrès de Cannes) du 14 au 17 mars pour initier aujourd'hui des actions vers les générations futures. Engagement concret, cette mobilisation de 17 entités complémentaires dans le secteur de l'immobilier et du bâtiment, effectue une démarche systématique et cohérente sur la nécessité d'agir, chacun à son niveau, afin de libérer des espaces de vie au quotidien, de travail et de loisirs, durables. Le collectif est porté et organisé par des acteurs du monde du bâti, BATI'life, Clovis (start-up dirigée par Clément Fradet Normand), CTBUH Council on Tall Buildings and Urban Habitat (association) qui ont rassemblé des intervenants* d'horizons multiples (industriels, greentech, proptech).
*Build2B, Châteauform' Inside, French Proptech, EP (One Maker Nation), Koné, Léonard, N'CO conseil, NEXTiiM, NFU Nouvelles Fonctions Urbaines, Reynaers Aluminium, Serge Ferrari, Smart Ceiling, Soprema, Terreal.
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Le président de l'Unsfa, l'Union des Architectes, Jean-Michel Woulkoff, a demandé aux pouvoirs publics de stimuler la demande, craignant une année 2023 difficile pour la profession, entre baisse de la commande privée et refus de permis. Il craint que 2023 ne soit une année difficile pour les agences, "encore plus que 2022". A l'occasion de ses vœux, le 20 janvier, il a rappelé que le contexte, n'est, selon lui, pas favorable, entre crise énergétique et crise des matériaux. S'il "salue" la création de l'observatoire sur les coûts des matériaux par le ministère de l'Économie, il "demande aux instances politiques locales et nationales de soutenir la commande publique" pour qu'elle puisse prendre le relais de celle du privée qui sera, donc, "gravement diminuée".
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Green Roof Institute organise le 14 mars son troisième événement numérique Blue Green (numérique et gratuit). Au programme deux sujets différents, mais tout aussi importants : Stratégies pour la biodiversité urbaine ; Photovoltaïque sur toitures végétalisées / Toits Biosolaires. Au programme, 15 présentations courtes dont celle Sophie Rousset-Rouvière, directrice Générale de l'’Adivet, qui parlera d’un outil pour mesurer la performance des services écosystémiques offerts par les bâtiments verts. Adivet a développé une grille d’analyse à destination des maîtres d’ouvrage, des maîtres d’ouvrage ou des pouvoirs publics - y compris les collectivités locales - afin que l’attente en matière de végétation s’accompagne également d’exigences de performance.
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Depuis le 1er janvier 2023, l'installation d'une toiture végétalisée ou photovoltaïque est obligatoire lors de travaux lourds sur les surfaces commerciales et parkings de + de 500 m², ainsi que les bureaux de + de 1 000 m². Dans cet article de la loi Climat, est mentionnée une obligation de désimperméabilisation des parkings extérieurs dès le 1er juillet 2023. Enfin, les plans locaux d'urbanisme devront définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur les continuités écologiques, soit les trames vertes, bleues... et imposer des espaces de transition végétalisés entre espaces agricoles et urbanisés.
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Le Réseau français de la Construction Paille organise son 1er Congrès National du 9 au 11 février 2023, à l'ENSI de Poitiers. Ce congrès concerne les entreprises du bâtiment, architectes, bureaux d’études, maîtrises d’ouvrage publique et privée. Au programme : échanges et témoignages sur « comment bien construire ensemble avec la paille » et focus sur les aspects réglementaires. Plusieurs partenaires sont impliqués dans cette première manifestation*
*Grand Poitiers Communauté Urbaine, Département de la Vienne, Région Nouvelle-Aquitaine, Résonance Paille, MAJ Formation Architecture, Odéys, École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers – ENSI Poitiers. (Possibilité de prise en charge par les OPCO - opérateurs de compétences).
Nos confrères en parlent
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Quelles plantes choisir pour les serres urbaines sur les toits ? Guillaume Morel-Chevillet (ASTREDHOR), partenaire du projet Interreg NEW GROOF, présente dans un article paru dans WikiFarmers, des éléments de réflexion pour définir la meilleure culture en fonction des ambitions et des techniques déployées au sein d'un projet de serre en toiture. Les plantes cultivées en milieu urbain doivent répondre à plusieurs critères standards, comme la fraîcheur du produit, l'originalité des producteurs périurbains, ou encore la qualité gustative. Mais le plus important reste l'adéquation entre les plantes produites et la clientèle visée. Parmi les gammes de plantes idéales pour les serres en toiture, voici quelques propositions issues de l'analyse : micropousses, plantes aromatiques, légumes, fleurs comestibles, plantes ornementales, Plantes à usage pharmaceutique, tinctorial ou cosmétique.
Alimentation, circuits-courts et vie de la profession
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387 Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) ont été reconnus par le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire au 1er janvier 2023. Les PAT ont l'ambition de fédérer les différents acteurs d'un territoire autour de la question de l'alimentation, contribuant ainsi à la prise en compte des dimensions sociales, environnementales, économiques et de santé de ce territoire. La reconnaissance d'un projet alimentaire territorial visant à répondre aux dispositions de l’article L-111-2-2 du code rural et de la pêche maritime permet au porteur de ce projet d'utiliser la marque « Projet Alimentaire Territorial reconnu par le ministère de l'Agriculture » et le logo associé.
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Un collectif de sept organisations* a annoncé avoir saisi le 22 janvier le Conseil d’Etat pour interdire le label HVE (haute Valeur Environnementale) en faisant « reconnaître la tromperie du consommateur qui dure depuis plus de 10 ans et mettre un terme au greenwashing entretenu par cette mention », selon un communiqué commun. La loi française indique depuis 2011 que le label HVE doit récompenser des modes de production censés être particulièrement respectueux de l’environnement. L’analyse juridique demandée par le collectif à un cabinet d’avocats montre que le label en question représente "une tromperie du consommateur dans la mesure où la promesse d’excellence environnementale sous-entendue par le nom du label et exigée dans la loi n’est toujours pas remplie par le nouveau référentiel".
*La Fédération nationale d’agriculture biologique, Bio Consom’acteurs, le Syndicat national des entreprises de l’agroalimentaire bio, Générations futures, Agir pour l’environnement, UFC-Que Choisir et Réseau Environnement Santé)
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Plus de 25 000 visiteurs sont venus à Angers pour le Sival 2023 qui se tenait du 17 au 19 janvier. Le Salon international des productions végétales spécialisées se rapproche ainsi de sa performance d’avant-Covid et affiche son deuxième record de fréquentation, après celui de 2020 avec 26 000 visiteurs. Les conférences et les deux forums, dont celui organisé autour des solutions de biocontrôle, ont été également plébiscités avec près de 3 000 participants sur les trois jours. Le retour de l’international est également un marqueur fort avec la présence des délégations étrangères, l’organisation de visites sur le territoire et de nombreux échanges. C’est aussi le retour de la convention d’affaires VIBE en physique qui a accueilli plus de 180 participants, d'après les organisateurs. Sans oublier la venue de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
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Le 23 janvier, faisant suite à un arrêt rendu le 19 janvier par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé qu’aucune dérogation autorisant l’utilisation temporaire de semences traitées avec des substances néonicotinoïdes ne serait accordée en 2023. Cette décision vient compromettre la dernière autorisation d’urgence espérée par les betteraviers afin de protéger leurs cultures de la jaunisse, dans l’attente de la mise à disposition d’alternatives techniques.
Recherche, innovation
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Jusqu’au 28 février 2023, se tient le concours Green Solutions Awards. Ce concours internationale a été lancé en 2013 par Construction 21. L’objectif de ses organisateurs est de « mettre en avant des projets concrets de bâtiments, quartiers et infrastructures exemplaires et les acteurs impliqués dans des solutions durables pour le BTP ». L’appel à candidature pour 2023 vient d’être lancé pour des projets aux alternatives inspirantes : bâtiments bioclimatiques en matériaux biosourcés, géosourcés et de remploi ; réalisations en ventilation naturelle ; projets de « ménagement » d’espaces publics revitalisant village ou centre-bourg, etc.
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Le premier recensement d’initiatives de terrain national en faveur des insectes pollinisateurs dans les paysages agricoles démarre. Il est mené dans le cadre de l’Axe 6 du Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation (2021-2026), porté par les ministères en charge de l’écologie et de l’agriculture. Il vise plus particulièrement le « Partage des pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs ». Ce recensement est ouvert à tous ceux qui considèrent mettre en œuvre une initiative répondant à cet objectif. Les initiatives qui ne sont pas mises en place en milieu rural mais qui peuvent s’appliquer dans ce dernier sont aussi acceptées. La date limite de dépôt des dossiers est fixé au 28 février 2023.