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Tout le monde met la main à la terre dans les jardins collectifs

 Les jardins partagés se multiplient avec pour double objectif de produire des cultures sans pesticides et de créer du lien social.

" Ils représentent la première forme d’agriculture urbaine en surface et en population concernée. "  D’après l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU), c’est dans les jardins collectifs que se joue l’avenir de la production en ville. Rien qu’à Paris, la mairie recense 131 jardins partagés. L’IAU leur attribue à la fois "une forte écologisation des pratiques", sans pesticides ni engrais chimiques et "des valeurs sociales, éducatives". 

  

Partage et écologie : c’est précisément ce double objectif qui a séduit Mélanie Desfoux, bénévole de l’association des "P’tits loups aux potes âgés qui gère un jardin communautaire de 4000 m2 installé à Valmondois (Val d’Oise) depuis 2014. "Nous cultivons surtout des légumes, en fonction des saisons : des oignons, de l’ail, des salades, des haricots, des tomates, des carottes, des radis… ", énumère-t-elle.

Si elle apprécie bien entendu le fait de "se reconnecter à la nature", Mélanie Desfoux salue surtout "le côté social de cette initiative. "Ce ne sont pas forcément des gens que j’aurais spontanément invités à boire un verre mais ça permet de se rencontrer, de partager, de discuter de choses simples", explique cette professionnelle de la permaculture qui se dit parmi la dizaine la plus active des quelque 30 bénévoles de l’association.

 

Vente directe

 

La dimension écologique se révèle également primordiale. "Nous n’avons pas les moyens de payer la certification bio, prévient Mélanie Desfoux. Mais nous n’avons jamais effectué de traitement chimique et ce principe est vraiment à la base du projet." Quand ils viennent jardiner, les adhérents repartent généralement avec quelques légumes tandis que le reste de la production permet de générer des revenus, réinvestis dans le fonctionnement de l’association, via la vente directe et même un marché qui se tient devant la mairie de Valmondois pendant les mois de juillet et août. Preuve que les jardins collectifs permettent de faire un pas vers l’autoproduction alimentaire des villes.

 Augustine Passilly

 

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