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Présentation des lauréat.es de la 4e édition du festival "Jardins du monde en mouvement"

Depliant-JMM-paysage

Le 6 mai dernier a débuté cette 4e édition du festival "Jardins du monde en mouvement" reportée l'année dernière à cause de la crise sanitaire. Cette édition se déroule à la Cité Internationale Universitaire de Paris jusqu'au 4 novembre 2021 et nous fait voyager à travers l'Amérique du Sud, l'Europe et l'Asie. 

Nous vous avions présenté, dans Agri-City, cet appel à projets, lancé en 2019 pour les jeunes paysagistes, architectes et urbanistes. 
Parmi les 14 candidatures reçues, 5 ont été retenues pour cette édition, avec un budget de 8 000 euros par projet, attribué aux lauréat.es. Les installations seront présentes dans les 34 hectares de parc de la Cité pour une durée de 7 mois et certaines d'entre elles seront potentiellement pérennisées. En effet, le festival existe depuis 2015, et une vingtaine de projets ont pu ainsi voir le jour, dont trois défiivement installés. 
Ces projets sont financés par le mécénat de la Caisse des dépôts dont la vocation est de "rassembler autour de projets culturels de valorisation du patrimoine architectural et paysager". 

Poème pour demain 

Adam W.Pugliese, architecte et artiste, a réalisé de projet en s' inspirant du concept du palimpseste. Sa structure-fresque fait référence à des éléments de la fondation Suisse, notamment à une fresque murale disparue réalisée par Le Corbusier. Son approche est également durable, puisque l'artiste a utilisé principalement des matériaux biosourcés. Son projet permet également de nouveaux usages dans cet espace, avec l'installation d'un banc compris dans sa structure. Il sera cet été peut-être l'occasion de se reposer à l'ombre grâce aux plants de houblons et d'aristoloches grimpantes qui ont été plantés au pied de la structure en bois. 

A tribute to Luis B. 

Soline Portmann est diplômée de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle a un double regard de scénographe et de paysagiste qui lui permet de trouver un équilibre entre l'architecture et les espaces naturels. Son projet est installé face à la Maison du Mexique, composé en partie de briques jaunes et d'une végétation endémique du Mexique, il fait écho avec la terrasse de la Maison.  

Écrins de nature 

Fanny Giraudeau est actuellement architecte, diplômée de l'École nationale supérieure d'architecture de Normandie. Elle a réalisé ce projet dans le jardin de la Maison du Japon et s'est d'ailleurs inspiré de l'art japonais avec de grands paniers en vannerie. Ces derniers ont été réalisés en France, à la main et sont composés de rotin, osier blanc naturel et tiges métalliques pour maintenir la structure. La palette végétale est composée de différentes plantes dont certaines s'enroulent dans les paniers. Le tapis est également végétal avec quelques graviers et galets dont la disposition géométrique se fait en harmonie avec la disposition des paniers. Ces écrins de nature appellent au repos à l'ombre des arbres du jardin. 

La voix des plantes et des pierres 

Ce projet a été réalisé par Audrey Carmes, diplômée de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Clara Le Meur, diplômée de l'Académie design d'Eindhoven et Clémence Mathieu et Jean-Alfredo Albert, diplômés de l'Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles. Ils sont "animés par une pensée commune où le jeu, l'attention portée vers le plus petit signe de l'environnement se combinent pour tenter de nous ouvrir au monde sensible". Leur œuvre se compose de 3 dispositifs d'amplification sonore acoustique et électronique. Ils visent à nous faire écouter la voix des pierres, de la pluie et du murmure des plantes. 

Sphères victorieuses 

Ce projet a été réalisé par Lila Boulnois, Elodie Guillemot et Alexis Campagnes, étudiant.es à l'École nationale supérieure de paysage de Versailles. Ils ont choisi de rendre hommage à Julie-Victoire Daubié, première femme diplômée du baccalauréat en France en 1861. Le projet prend place non loin de la résidence Julie-Victoire Daubié, inaugurée en 2019. L'oeuvre est composée de 10 massifs de fleurs, rouges, noirs et blancs, qui rappellent les boules de couleurs utilisées à l'époque de Julie-Victoire Daubié par le jury du bac pour décider ou non de l'obtention du diplôme. 

Retrouvez plus d'informations sur le site de la Cité Internationale Universitaire

Pour aller plus loin : 
Appel à candidature :« Jardins du monde en mouvement »

Zélia Pontais
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