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RE 2020 : la filière bâtiment dénonce la méthode gouvernementale

BATRE2020thumbnail_IMG_20201202_142017 La nouvelle réglementation RE2020 inquiète les professionnels

 


Dans un communiqué commun, l'USH, la FPI, le Pôle Habitat FFB, la FFB, la Capeb, l’Usfa, la Fédération CINOV et l’AIMCC disent s’inquiéter des impacts du projet de la nouvelle réglementation environnementale et notamment le risque qu'elle fait courir à la construction neuve dès 2021. Les fédérations demandent des ajustements.

Le gouvernement a présenté les orientations retenues le 24 novembre pour la future réglementation des bâtiments, la RE 2020. Celle-ci ne semble cependant pas faire l'unanimité.

En effet,  le 18 décembre, dans un communiqué commun, l'USH, la FPI, le Pôle Habitat FFB, la FFB, la CAPEB, l’UNSFA, la Fédération CINOV et l’AIMCC réclament "un changement de méthode".

Maîtrise d'ouvrage publique et privée, maîtrise d'oeuvre, constructeurs, artisans, industriels, en gros, toute la filière de la construction s’inquiète. "Ce projet fait courir un risque d’aggravation de la chute de la construction neuve dès 2021", estiment les fédérations qui demandent que "des ajustements importants (soient) apportés pour garantir une trajectoire soutenable vers la neutralité carbone à l’horizon 2050".

Manque d'éléments d'objectivation

Au-delà des critiques déjà émises sur la méthode de calcul du confort d’été et sur le renforcement des seuils de calcul conventionnel de besoin bioclimatique (Bbio) et de consommation énergétique, les fédérations estiment, en plus, que les documents présentés le 17 décembre au Conseil Supérieur de la Construction et de l’Efficacité Energétique (CSCEE), et notamment de l’étude d’impact associée, "n’apportent pas les éléments d’objectivation nécessaires à l’évaluation de la soutenabilité des performances annoncées, notamment sur le volet de la maîtrise des coûts et des impacts sur les filières constructives et industrielles".

Ajoutant "qu’une réelle présentation de l’impact économique et social global tant à la mise en oeuvre qu’au cours de la durée de vie du bâtiment et de ses équipements fait toujours défaut", toutes pressentent "une évolution majeure dans les pratiques et les compétences, tant en conception que dans la mise en oeuvre et l’exploitation des bâtiments" qui "à défaut d’ajustements importants (...) risque de provoquer une rupture majeure et critique pour l’offre de bâtiments, l’activité et les emplois du secteur".

Les signataires demandent donc "une trajectoire et un calendrier de mise en oeuvre progressif et adapté" qui permettent à la filière de stimuler les innovations pour répondre à coûts maîtrisés aux objectifs poursuivis dans un esprit de co-construction .

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