A Fives Cail, cet été, il ne va pas y avoir qu’un food court dans le projet joliment appelé Chaud Bouillon. Il y aura aussi une ferme urbaine, gérée par une asso et par Yncréa Hauts-de-France, ouverte aux curieux et inclusive. Un article de VOZER.

Ceux qui lors des deux derniers étés ont passé un peu de temps à siroter un verre à la Friche Gourmande avaient peut-être remarqué la serre en hauteur (au dessus du container contre lequel venait régulièrement se poser un DJ pour un set de début de soirée). “C’est une serre urbaine de préfiguration”, précise Alix Réquillart, la gestionnaire du projet, en collaboration avec Yncrea Hauts-de-France, le groupement d’écoles d’ingé de la Catho.

Comprenez que cette petite serre, créée il y a deux ans et qui abrite des aromatiques, des fraises, des insectes ou encore des poissons est un genre de répétition générale. Parce que d’ici la rentrée prochaine, une vraie ferme urbaine va être inaugurée à Fives Cail. Elle ne sera pas au même endroit, mais de l’autre côté du passage de l’Internationale, au bout du cour Jean-François — Cail.

 

“Elle fera 350 m²”, précise Alix. Et sera répartie en cinq espaces : “La champignonnière et la serre en aquaponie seront gérées par Yncrea. Et il y aura une serre de formation, une salle où on pourra faire des ateliers sur le développement durable, organiser des conférences sur la transition agricole… Et un espace extérieur, avec une multitude d’installations pilotes, un lieu vitrine pour montrer les différentes façons de cultiver en ville.”

Tous ces espaces seront gérés par Alix et les membres de l’association qu’elle compte créer d’ici l’ouverture. Les récoltes serviront à alimenter les cuisines des restaurants de Chaud Bouillon, mais aussi la cuisine commune qui prendra place à l’étage du food court, en lien avec le CCAS et les Sens du Goût.

 

Et les visiteurs y seront toujours les bienvenus. “Je veux que ce soit un tiers lieu où les gens peuvent venir pour parler de leurs plants, de leurs graines, de leurs boutures…” Un lieu ouvert qui répondra aux questions que les jardiniers en herbe se posent, qui sensibilisera les habitants au bon manger, à la culture locale et sans produits phytosanitaires… A ce propos, les cultures ne seront pas officiellement bio puisque tout sera hors sol (“Les sols sont trop pollués”, on reste sur une usine), mais il paraît évident à Alix que les seuls engrais acceptés seront ceux issus de composteurs ou de lombricomposteurs. “On va conserver des pratiques permaculturelles.”

Les travaux de la ferme urbaine touchent gentiment à leur fin. Il reste un peu d’habillage (électricité, cloisons…) à terminer, et c’est tout. “On a notre liste de matérielle prête, on n’a plus qu’à passer les commandes.” Et il faudra tout installer, tout aménager, tout préparer pour l’ouverture. “On espère vraiment que ce sera pour la fin de l’été.”

L'article de Vozer