Le sol en ville a longtemps été considéré uniquement comme le support des structures urbaines. Cependant, avec l'augmentation des événements climatiques extrêmes qui nous attendent,accueillir et préserver la biodiversité dans les villes est indispensable afin que ces dernières restent habitables. Il est donc nécessaire d'agir sur trois facteurs : l'eau, le sol et la végétalisation. Explications avec le témoignage d'une urbaniste.
Pour améliorer le confort des humains habitants les villes, le sol a été recouvert de bitume, rendant les villes "propres" aseptisées et surtout minérales*. Or, la gestion et la préservation des écosystèmes urbains sont des enjeux majeurs. Au cœur de ces écosystèmes se trouve le sol vivant, qui abrite 50% de la biomasse terrestre mondiale.
"C’est donc un écosystème en trois dimensions permettant les interactions entre la faune du sol, l'eau et la végétation.". De nombreux sols ne peuvent pas être considérés comme "vivants". Par exemple, une simple surface de terre ou un sol non bitumé, compacté qui peut devenir complètement imperméable. De même, un sol pollué dépourvu de vie est aussi "accueillant" pour la végétation qu'un tas de gravats ; ces sols sont dits "inertes".
Les services écosystémiques
Au travers de ces interactions le sol urbain vivant remplit de nombreux services ecosystèmiques aux humains habitant les villes. Les organismes endogés (qui vivent dans le sol), tels que les lombrics, créent ou empruntent des galeries verticales et horizontales dans le sol, le décompactant et le rendant poreux, favorisant ainsi les échanges d'oxygène, d'eau et de matière organique entre les différentes couches de sol et la surface.